Rapatriement de burundais de la Tanzanie: un accueil chaleureux
Plus de 300 burundais, ex-réfugiés en Tanzanie ont décidé de rentrer chez ce jeudi 7 septembre 2017. Ce sont au total 97 familles qui ont donc amorcé le chemin du retour et ont rejoint leur pays accueilli par les autorités venues du niveau national et régional.
Kigoma côté Tanzanie et Gisuru commune, côté Burundi. Il est onze heures quand une longue file de bus affrétés par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) entre sur le territoire burundais. A son bord plus de 300 ex-réfugiés qui retrouvent leur pays. A l’accueil plusieurs autorités dont l’assistant du Ministre de l’intérieur M. Ntahiraja. S’en suivront des échanges de bons procédés avec les officiels tanzaniens ayant convoyé les bus et facilité le transfert. Un seul message important à retenir côté Burundi. Le représentant du Ministère de l’intérieur a demandé aux habitants des zones d’accueil de réserver un accueil des plus chaleureux à leurs parents de retour au pays.
Seconde étape à noter, il s’agit de la progression du convoi vers Ruyigi, environ 60 km de Gisuru, il est presque 15h30. Certains rapatriés passeront 48 au centre d’accueil mis en place pour l’occasion par le HCR et ses partenaires pour héberger de manière ponctuelle les retournés, le temps de s’assurer de leur bonne santé et de leurs identités avant qu’ils ne rejoignent leurs familles ou domiciles. A Ruyigi et dans ses environs, ils seront un peu plus de 100 à y passer un petit temps dans le centre aménagé, un centre où ils trouveront les commodités essentielles avec eau et électricité. Compte tenu de l’heure assez avancée le reste du convoi qui devait poursuivre sa marche vers Bujumbura décide de passer la nuit à Ruyigi. Selon les explications recueillies auprès des organisateurs de ces retours volontaires, les retournés sont repartis sur trois (03) sites retenus que sont, Gisuru, Ruyigi et Kajaga.
Avec ces retours volontaires programmés et annoncés le 05 septembre dernier par le Ministre de l’intérieur, Pascal Barandagiye, près de 12.000 burundais en Tanzanie ont « revendiqué leur droit de rentrer ». Ils se sont inscrits sur les registres ouverts par le HCR et sont attendus d’ici au mois de décembre prochain.
Pour soutenir les autorités nationales, les partenaires techniques et financiers se sont organisés afin de couvrir les besoins des retournés, chacun dans son domaine de compétence. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour sa part intervient sur le volet sanitaire. Avec les autorités sanitaires nationales, les structures sanitaires voisines des sites d’accueil ont été identifiés et leurs besoins en renforcement (ressources humaines et matérielles). Au delà de cet accompagnement médico sanitaire, il s’agira de renforcer les aspects surveillance intégrée des maladies et riposte aux éventuelles épidémies. L’OMS enfin dans le volet préparation de ces retours volontaires a assuré en amont une formation en communication sur les risques avec comme cibles, 40 acteurs intervenant lors des situations d’urgence au Burundi.