Le Bénin est prêt à gérer tout risque d'urgences sanitaires: Cotonou a abrité un atelier régional de formation à la gestion des exercices de simulation
(Cotonou, le 21 Octobre 2017). Une vingtaine de cadres, de techniciens et d’experts venus des Ministères de la Santé, de l’Intérieur et d’autres structures connexes du Bénin, des Comores, de la Mauritanie et du Tchad ont participé du 17 au 19 Octobre 2017 à l’atelier de formation à la gestion des exercices de simulation. En effet, l’Afrique au sud du Sahara est régulièrement confrontée aux épidémies de Fièvres hémorragiques à virus Lassa et/Ebola dont les conséquences sont dévastatrices pour les populations. C’est ainsi que le Bénin, pays hôte de cet atelier de formation à la gestion des exercices de simulation a enregistré de 2014 à 2017, trois (3) épidémies de Fièvre Hémorragique à Virus Lassa (FHVL) et le même nombre d’épidémies de choléra. Au niveau régional, les populations africaines sont confrontées à des flambées épidémiques récurrentes ainsi qu’à d’autres situations d’urgences sanitaires. Ces événements, évitables pour la plupart, si l’on entreprend une action efficace sur leurs causes sous-jacentes, se traduisent non seulement, par une morbidité et une mortalité élevées, mais aussi et surtout, par des défaillances et des perturbations socio économiques inacceptables.
L’épidémie de la Maladie à Virus Ebola et les nombreuses flambées épidémiques qui ont frappé les communautés au sud du Sahara ces dernières années et comme actuellement, la peste à Madagascar, nous ont également montré que ces évènements peuvent représenter une menace réelle pour la sécurité sanitaire nationale, régionale et mondiale. Face à cette situation qui n’épargne pas le Bénin, l'OMS collabore avec des pays de cette partie du monde pour accroître les capacités de préparation et d'intervention en matière d’urgences sanitaires. Dans le cadre de la gestion des risques d'urgence et de la réduction des risques de catastrophes, une précédente formation a été organisée à Grand Popo sur l’utilisation de l’outil « STAR » destiné à la prévention et à la gestion des risques. L’objectif de cet atelier est de renforcer les capacités des acteurs de la prévention des risques, catastrophes et situations d’urgence sanitaires pour une gestion rigoureuse des exercices de simulation.
Les épidémiologistes et autres acteurs de la surveillance et de la prévision venant des Ministères de la Santé et d’autres secteurs connexes ont également pris part à cet atelier. Aux plans régional et international, c’est Mme Anne FORTIN, Chargée des évaluations.
L’atelier de Cotonou s’inscrit dans la poursuite du renforcement des capacités des acteurs de la prévention et de la gestion des exercices de simulation. Pendant trois (3) jours c’est-à-dire, du 17 au 19 Octobre 2017, les participants se familiariseront avec la gestion des exercices de simulation sur table. Du compte rendu issu des différentes sessions de travail de l’atelier, il faut retenir que la formation sur la gestion des exercices de simulation a alterné :
a) des sessions théoriques se basant à la fois sur le manuel de gestion d’exercices de simulation mais également sur les expertises et les expériences des participants ;
b) des sessions de travaux pratiques durant lesquels, les participants ont travaillé sur toutes les phases de développement d) ’un exercice de table.
Le point culminant de la formation de Cotonou sur la gestion des exercices de simulation a été l’organisation de quatre (4) mini-simulations qui ont permis aux participants, d’utiliser les matériels qu’ils ont développés ainsi que d’expérimenter d’eux-mêmes, les enjeux et les difficultés de la conduite d’un exercice et de son débriefing.
Dans ce contexte, les participants sont outillés pour, une fois retournés chez eux, utiliser les matériels validés en atelier et organiser par eux-mêmes, d’autres formations locales destinées à renforcer leurs capacités et à les partager avec leurs semblables restés au pays.
Selon lui, l’une des raisons essentielles de sa satisfaction est l’assiduité qu’a observée la vingtaine de participants venus de différents pays de la Région. Il s’agit de cadres et de techniciens membres du Personnel des Ministères de la Santé et des bureaux-pays de l’OMS des COMORES, de la MAURITANIE, du TCHAD et du BENIN. Cela démontre s’il en est encore besoin, l’importance et la pertinence d’une telle formation dont les retombées techniques profiteront à la protection de la santé et du bien-être des populations.. Le Représentant Résident de l’OMS a exhorté les participants au présent atelier de formation de Cotonou à partager leurs expériences avec les collègues de leurs différents pays en œuvrant à la mise en œuvre desdites expériences sur le terrain.
Il faut préciser que l’ouverture officielle des travaux de cet atelier a été présidée le Mardi 17 Octobre 2017 par Dr Landry YANSUNU, Directeur Adjoint de Cabinet du Ministère de la Santé entouré de : Dr Jean-Pierre BAPTISTE, Représentant Résident de l’OMS au Bénin, Dr Fernando Da SILVEIRA, Membre de l’Equipe d’Appui Interpays de l’OMS pour l’Afrique Centrale (IST/Centre) basée au Gabon et de Dr Eléonore GANDJETO, Directrice Nationale de Santé Publique (DNSP).
Chacune de ces personnalités a mis l’accent sur la situation sanitaire actuelle et la nécessité d’y faire face en organisant des formations de renforcement de capacités des acteurs de la surveillance, de la prévention et de la prise en charge des Maladies à Potentiel Epidémique (MPE) à tous les niveaux. Que ce soit Dr Fernando DA SILVEIRA de l’Equipe d’Appui Technique Interpays (IST) pour l’Afrique Centrale basée au Gabon, Dr Jean-Pierre BAPTISTE, Représentant Résident de l’OMS au Bénin ou Dr Landry YANSUNU, Directeur Adjoint de Cabinet, Représentant du Ministre de la Santé se sont déclarés prêts à s’investir pleinement dans la gestion des exercices de simulation sur table. Une photo de famille des acteurs de gestion des exercices de simulation a mis fin à cette cérémonie.