Dori, dans la Région du Sahel, ce 19 juillet 2018, lancement de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier. La présente campagne couvre 65 districts sanitaires sur 70 que compte le pays. La cérémonie de lancement a été présidée par le Ministre de la santé. Elle a connu une participation massive de la population, des autorités politiques, administratives, religieuses de la ville de Dori et des partenaires techniques et financiers.

Trois discours ont été prononcés au cours de la cérémonie de lancement de ladite campagne : le mot de bienvenue du Maire de la ville de Dori, celui du Représentant des partenaires techniques et financiers intervenant dans la chimio prévention du paludisme saisonnier et enfin le discours de lancement du Ministre de la santé. Les trois discours ont rappelé que le paludisme reste endémique au Burkina Faso et constitue un problème majeur de santé de publique. En effet, Selon le Bulletin épidémiologique du Ministère de la santé, le Burkina Faso a enregistré au cours du premier semestre 2018, 3 501 245 cas de paludisme dont 1002 décès, soit un taux de létalité de 0,7%. Les données épidémiologiques connaissent une recrudescence durant la période de mai à octobre. Pour réduire l’incidence du paludisme particulièrement chez les enfants, et suivant les recommandations de l’OMS, le Burkina Faso a adopté depuis 2014, la chimio prévention du paludisme saisonnier. Ainsi, du 20 au 23 juillet 2018,  plus de trois millions (3.000.000) d’enfants  âgés de 3 à 59 mois bénéficieront gratuitement des médicaments de chimio prévention du paludisme à travers les stratégies de postes fixes et de porte en porte, avec la contribution des agents de santé communautaires et des superviseurs.

La tenue de la  présente campagne de chimio prévention a donné l’occasion au Représentant Résident de l’OMS au Burkina Faso, Représentant les partenaires techniques et financiers de renouveler le plaidoyer auprès des partenaires intervenant dans la lutte contre le paludisme (Malaria Consortium, PMI, Fonds Mondial, Banque Mondiale, UNICEF) afin « d’augmenter leurs investissements dans la prévention du paludisme, de combler les GAPs existant et de placer le Burkina Faso sur le chemin de l’élimination du paludisme d’ici à l’horizon 2030 ». Tout comme le Ministre de la santé, elle a exhorté les populations, les parents et particulièrement les mères, à adhérer à la chimio prévention du paludisme tout en insistant sur le respect des doses, à dormir sous moustiquaire, à assainir leur milieu de vie, pour une meilleure prévention de la maladie.