Région du Sahel : Mission d’évaluation conjointe sur l’assistance humanitaire d’urgence pour les personnes déplacées internes suite aux évènements de Yirgou

Région du Sahel : Mission d’évaluation conjointe sur l’assistance humanitaire d’urgence pour les personnes déplacées internes suite aux évènements de Yirgou

Le 1er janvier 2019, des hommes armés ont fait irruption dans le village de Yirgou, commune rurale de Barsalogho, dans la région du Centre nord, et ont abattu six personnes dont le chef du village. Il s’en est suivi des actes de représailles contre la communauté peulh, soupçonnée d’avoir abrité les groupes armés qui ont tué le chef du village de Yirgou. Ces représailles ont fait officiellement 49 morts et occasionné au moins six mille cinq cent (6 500) personnes déplacées internes à la date du 11 janvier 2019. Suite à ces évènements, une mission conjointe Gouvernement, ONGs et Système des Nations Unies a  effectué une visite d’évaluation du 16 au 18 janvier 2019, dans les régions du Centre Nord et du Sahel. Cette visite a porté sur les sites des déplacés de Barsalogho, de Foubé et d’Arbinda. Un recensement des déplacés internes a permis d’obtenir les données provisoires suivantes :

  • 965 personnes déplacées internes dont 175 ménages, 243 femmes, 175 hommes, 177 enfants de moins de 5 ans, 370 enfants de plus de 5 ans à Barsalogho ;
     
  • 6162 déplacés internes (1107 d'enfants de 0 à 5 ans et 1269 enfants et jeunes de 5 à 18 ans) sur une estimation de 9 000 à 10 000 déplacés  à Foubé;
     
  • 3928 personnes soient 556 ménages accueillis à 80% dans les familles hôtes à Arbinda.
    Dans ces zones, la crise a un impact sévère sur la sécurité sanitaire et nutritionnelle des populations.  En effet, les trois sites connaissent les mêmes difficultés sanitaires, même si la situation varie sensiblement d’un site à un autre. Ainsi, dans les trois localités, des centres de santé sont érigés avec l’appui de certains ONGS et offrent des services de santé gratuits aux déplacés. Toutefois, les médicaments non disponibles restent à la charge des déplacés. Les principales maladies évoquées  par les populations déplacées sont les infections respiratoires et les diarrhées. On note également des cas de maladies chroniques, telle l’hypertension artérielle. Les défis sont énormes au regard de la situation et se résument comme suit :
  • la prise en charge des femmes enceintes ;
  • le manque de contraceptifs ;
  • le manque de moustiquaires imprégnées ;
  • la vaccination des enfants afin d’éviter une éventuelle épidémie de  rougeole ;
  • le renforcement des ressources humaines ;
  • un apport conséquent en consommables et en équipements médicaux
  • la nécessité de doter chaque site d’une ambulance ;
  • la conservation des médicaments (exposés à la chaleur et à la poussière) ;
  • la mise en place d’un service d’assistance en santé de la reproduction ;
  • la non disponibilité de certains médicaments sous forme pédiatrique ;
  • l’accès à l’eau potable et le manque de dispositifs de lavage de mains ;
  • des cas de malnutrition décelés chez certains enfants, etc.

Face à ces défis, le Gouvernement et les Partenaires Techniques  et Financiers s’activent à soulager les populations affectées à travers l’organisation des services de santé et l’offre gratuite en produits de première nécessité.

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Pour de plus amples informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
Dr Fousseni DAO

Programme CAH
Santé de l'enfant et de l'adolescent
Point focal Nutrition
Email: daof [at] who.int
Tel.: +226 70263346