Santé sexuelle et reproductive des populations vulnérables : dissémination des directives de l’OMS aux parties prenantes
Du 29 avril au 03 mai 2019, se tient à Ouagadougou un atelier régional de diffusion des lignes directrices de l’OMS et de sensibilisation des principaux partenaires régionaux travaillant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive et des droits connexes. Organisé par le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, des participants venus de sept pays africains que sont le Burkina Faso, le Bénin, le Mali, le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Afrique du Sud, le Rwanda prennent part à cet atelier avec l’accompagnement technique des partenaires techniques et financiers œuvrant dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a eu lieu le 29 avril 2019, sous la présidence du Dr Robert KARAMA, Secrétaire Général du Ministère de la Santé représentant le Ministre de la Santé empêché, en présence du Dr Alimata J. DIARRA-NAMA, Représentant de l’OMS au Burkina Faso.
En Afrique, la santé sexuelle et reproductive des populations demeure un défi majeur. En effet, selon l’OMS, 47 millions de femmes n’ont pas accès à une méthode de contraception moderne alors qu’elles en ont besoin. Au Burkina Faso, selon l’EDS 2015, le taux de prévalence contraceptive était de 22, 5 % avec des besoins non satisfaits en planification familiale de 19,4%. Ces besoins non satisfaits en planification familiale ont un effet négatif direct sur la morbidité et la mortalité maternelles, néonatale et infantile. Pour renverser la donne et améliorer le bien être des femmes et des familles dans le cadre de la couverture sanitaire universelle, l’OMS a lancé en Janvier 2019 une initiative mondiale décennale visant à renforcer les prestations des services intégrés de santé sexuelle et reproductive, avec pour une phase initiale de 4 ans allant de 2019 à 2022. Quatre pays de la Région Africaine (le Burkina Faso, le Bénin, l’Afrique du Sud et le Rwanda) ont été sélectionnés pour la phase initiale du projet qui devrait s’étendre progressivement à d’autres pays. C’est dans ce contexte que se tient le présent atelier qui offre aux participants un cadre d’échanges interactifs sur les défis et les solutions en matière de mise en œuvre des lignes directrices de l’OMS sur la santé sexuelle et reproductive et de clarification des valeurs y relatives.
L’initiative est saluée par le Burkina Faso, bénéficiaire du programme et abritant la première réunion. En effet, selon le Dr KARAMA, l’initiative « va contribuer sans conteste à l’amélioration de la disponibilité, de l’accessibilité et de la qualité des prestations et partant à l’acceptabilité et l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso ». Le Représentant de l’OMS au Burkina Faso, le Dr Alimata J. DIARRA-NAMA, s’est réjouit également de l’initiative qui pour elle va contribuer au renforcement du système de santé et à la réduction significative des décès maternels dans les pays.