Atelier de revue des rapports conjoints OMS-UNICEF pour les pays de l’Afrique centrale, les Comores et Madagascar
Du 12 au 15 mars 2019, Bujumbura a abrité l’Atelier de monitoring de la vaccination, de revue documentaire des données et de revue par les pairs des rapports conjoints OMS-UNICEF pour les pays de l’Afrique centrale, le Cap Vert, les Comores et Madagascar. Durant les 4 jours de cet atelier, les délégations venues de 10 pays d’Afrique centrale, plus le Cap Vert, les Comores et Madagascar, se sont penchés sur le monitoring des données des rapports conjoints de leurs pays respectifs, pour en améliorer la qualité. Ces rapports seront ensuite transmis par les Gouvernements à leurs partenaires respectifs, qui les utiliseront pour analyser la plupart des soumissions et requêtes qui leurs seront adressées.
Les travaux de l’atelier ont été officiellement lancés par Dr.Thadée Ndikumana, Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida, en compagnie du Dr. Walter Kazadi Mulombo, Représentant de l’OMS, ainsi que de M. Eric Ribaira, Délégué du Représentant de l’UNICEF. L’atelier a réuni des participants et experts en vaccination provenant de 10 pays d’Afrique Centrale, à savoir Angola, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Sao Tomé et Principe, ainsi que le Burundi. L’atelier a aussi vu participation des représentent du Cap Vert, des Comores et de Madagascar. La facilitation était assurée par onze experts venant du bureau régional, de l’OMS HQ, ainsi que des autres partenaires du MSPLS dont l’UNICEF, Le Centre of Disease Control d’Atlanta, ainsi que de l’Alliance GAVI.
Parlant au nom des partenaires techniques et financiers du secteur santé au Burundi, le Dr. Walter Kazadi Mulombo a rappelé le contexte dans lequel la revue des rapports conjoints Gouvernement-OMS-UNICEF a vu le jour. En effet, depuis le mois de mai 2012, l’Assemblée Mondiale de la Santé a adopté le Plan Global pour la Vaccination. Par la suite, il a été établi un mécanisme et un cadre de suivi-évaluation de sa mise en œuvre.
Le Rapport Annuel Conjoint Gouvernement/OMS-UNICEF (Joint Reporting Form ou JRF), est un des outils disponibles pour mesurer les progrès accomplis au niveau des pays. Le JRF fait le point des résultats atteints au cours de l’année précédente, et chaque pays est tenu de le soumettre chaque année avant le 15 avril à l’OMS et à l’UNICEF.
« La Région Africaine, et en particulier la sous-région de l’Afrique centrale à laquelle appartient le Burundi, a fait des progrès au cours des années récentes dans la complétude et la promptitude de la soumission de ces rapports ; a poursuivi le Représentant de l’OMS au Burundi. Toutefois, bien que la qualité de ces rapports se soit améliorée au fur des années, il demeure encore des possibilités de leur perfectionnement, au regard des lacunes qui sont enregistrées durant le processus de remplissage de leur canevas. Pour ce faire, il importe donc de continuellement renforcer les capacités des pays à ce processus, pour s’assurer que les parties prenantes remplissent correctement ces canevas, transmettent dans les délais les rapports en cours d’élaboration, et améliorent les outils d’analyse des données pour une prise de décisions efficace ».
Au cours de cet atelier, les délégations se sont attelées à renforcer les capacités des pays respectifs dans l’analyse et l’utilisation des données pour la prise de décision et l’amélioration de la qualité des rapports conjoints. Avant d’entamer la revue des rapports par les pairs, les délégués ont eu l’occasion de passer en revue les différentes présentations sur la collecte, l’analyse et le traitement des données ainsi que les sources fiables de ces dernières. Ce travail a permis de déceler des lacunes propres à chaque pays.
L’atelier a aussi servi de plateforme d’échanges d’expérience, de discussions et de partage des connaissances. Ainsi, le Burundi a partagé son expérience sur l’implantation de DHIS2 comme base de collecte des données tandis que la RCA a soulevé le problème de collecte des données dans le contexte de sécurité limitée. A chaque étape de l’atelier, les facilitateurs ont données des orientations nécessaires pour améliorer les documents.
Dans son allocution de clôture, le Ministre de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida a rappelé que l’atelier de revue était un cadre d’échanges d’expériences et d’analyse mutuelle des rapports conjoints, qui constitue un moment privilégié pour améliorer la qualité et la complétude des rapports-pays. Il a rappelé aux délégations que ce rapport constitue le miroir des pays en matière de vaccination et que tous les participants doivent s’en approprier pour transmettre un document de qualité permettant aux partenaires de prendre des décisions appropriées.
A l’issue de cet atelier, les participants se sont convenus sur des points d’actions, dont notamment des recommandations à l’endroit des pays en retard de conduire la revue approfondie de leurs systèmes et de développer des plans stratégiques d’amélioration des données alignés à la période du plan pluriannuel complet(PPAC) et intégré à celui-ci. Les pays ont aussi été appelé à mettre en place des équipes technique « Qualité/amélioration des données » pour la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des activités d’amélioration des données, d’enquêtes de couverture vaccinale et d’intégration du système d’information sanitaire.