Formation des gestionnaires des données à la collecte et au rapportage électronique des données de la COVID-19

Formation des gestionnaires des données à la collecte et au rapportage électronique des données de la COVID-19

Les responsables du système d’information sanitaire, ainsi que les laborantins provenant de l’ensemble des 47 districts sanitaires du pays, viennent de bénéficier d’une formation sur la collecte et le rapportage électronique des données de la Covid-19 du niveau périphérique vers le niveau central en temps réel. Organisée par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida avec l’appui technique et financier de l’OMS, la formation qui s’est déroulée du 22 au 27 mars 2021 à Bujumbura avait pour but de renforcer les compétences sur l’utilisation de téléphones intelligents pour la transmission des données de la surveillance, du laboratoire et de la prise en charge des cas positifs de la Covid-19 au niveau des districts sanitaires.

La session de formation a été officiellement ouverte le 22 mars 2021 par le Dr Jean Claude Bizimana, Directeur du Centre des Opérations d’Urgences de Santé Publique (COUSP) du Burundi qui représentait SEM le Ministre de la santé publique et de la lutte contre le Sida. Il avait à ses côtés le Dr Léopold Ouédraogo, Coordonnateur de la réponse à la pandémie de la Covid-19 au Bureau de l’OMS au Burundi, délégué du Représentant de l’OMS au Burundi.

« La digitalisation de la collecte des données va permettre d’actualiser en instantané le Centre d’Alerte et de Riposte Précoce, la cartographie des cas, l’identification des contacts étroits des cas positifs et leur prise en charge et ainsi améliorer la riposte. » a déclaré Dr Jean Claude Bizimana, Directeur du COUSP dans son mot d’ouverture de l’atelier.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans la poursuite de son appui technique et financier au Ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, a récemment doté le Centre des Opérations d’Urgences de Santé Publique (COUSP) de 200 smartphones destinés à la gestion des données de la Covid-19 au niveau des districts sanitaires. 

Ce matériel, identifié de commun accord par les techniciens des deux institutions, doit renforcer les efforts du pays dans la lutte contre la Covid-19, notamment dans le suivi des contacts, le traitement des données épidémiologiques, ainsi que l’identification des personnes à risques. 

Mais au-delà de son apport inestimable dans la lutte contre la Covid-19, ce matériel de collecte sera mis à profit dans le cadre de la surveillance épidémiologique d’ensemble. 

« Il ne peut y avoir une réponse efficace à la Covid-19 en l’absence de données épidémiologiques exhaustives et disponibles en temps réel pour analyses. » a indiqué le Dr Léopold Ouédraogo du Bureau de l’OMS au Burundi. « C’est dans ce cadre que Ministère de la santé, avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la sante, a doté tous les 47 districts du pays de smartphones pour renforcer la transmission des données vers le niveau central. Ces données pourront être analysées au niveau du COUSP doté d’équipements technologiques de pointe pour le suivi en temps réel de la situation épidémiologique » a poursuivi le Dr. Ouédraogo.

Cette formation des gestionnaires des données s’inscrivait dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles du Centre des Opérations d’Urgences de Santé Publique (COUSP). Ce dernier dispose en effet d’une plateforme électronique nationale de gestion de toutes les données de la Covid-19 qui est le Centre d’Alerte de riposte Précoce (CARP).

Cette plateforme, entièrement intégrée au COUSP, doit être régulièrement alimentée par des données de qualité au niveau national dont le niveau district sanitaire en est le volet opérationnel. Au total, 141 agents de santé, gestionnaires des données et laborantins confondus, ont ainsi été formés sur les outils de collecte et rapportage des données de la Covid-19 au niveau du CARP.

La formation vient aussi renforcer le suivi d’autres piliers importants de la riposte contre la Covid-19, à savoir la surveillance, les investigations et le suivi des contacts, ainsi que le dépistage au laboratoire. En effet, toutes les informations et données produites par ces deux piliers essentiels de la réponse seront collectées, rapportées et analysées tous les jours au niveau du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique pour orienter les interventions de la réponse.

Les bénéficiaires de la formation ont notamment apprécié cette innovation qui leur permettra d’améliorer la qualité de leur travail, souvent compromis par l’utilisation de moyens non adaptées.

« Cette formation sur le rapportage électronique des données va me permettre d’effectuer un travail méthodique et précis au moment de la collecte des données. », a confié Mme Gloriose Nsengiyumva, chargée du système d’information sanitaire de l’Hôpital de district de Nyanza-Lac, dans le Sud du pays. « Les erreurs de transcription seront minimisées grâce à l’existence des outils spécifiques à utiliser comme le questionnaire numérique précis à remplir. Cette formation devrait à mon avis s’étendre à tous les niveaux, même jusqu’au niveau des centres de santé pour vraiment garantir la transmission efficace des données. », a terminé en souhait Mme Nsengiyumva.

Célestin Ntiranyibagira, chargé du système d’information sanitaire de l’Hôpital de district de Muramvya, est quant à lui plus marqué par la traçabilité des différentes données qui seront collectées au niveau du terrain et transmis au niveau central. « Cette technique de collecte des données par des smartphones va garantir la traçabilité des données car elle permet de localiser géographiquement la source des données en temps réel et ainsi permettre de vérifier l’authenticité des données. » a dit Céléstin Ntiranyibagira.

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