Abidjan (Côte d’Ivoire), 16 juin 2014 (OMS) - Un atelier sur les maladies tropicales négligées (MTN) a ouvert ses travaux, lundi 16 juin 2014 au Bureau de la Représentation de l’OMS à Abidjan. Il s’agit pour les participants d’identifier les besoins en cartographie et élaborer le plan d’action 2014 pour le traitement

de masse intégré des maladies tropicales négligées ciblées par la chimiothérapie préventive. Une vingtaine de personnes ressources issues des ministères en charge de la Santé, du Plan, de l’Economie et des Finances, du Budget et des partenaires nationaux et internationaux impliqués dans la lutte contre la filariose lymphatique, la schistosomiase, les géo helminthiases, le trachome et l'onchocercose en Côte d’Ivoire participent à cette rencontre.

A l’ouverture des travaux, le Directeur Général de la Santé, le Professeur Félix Boa Yapo a rappelé que « les troubles socio-politiques qu’a connu le pays depuis 2002 n’a fait qu’empirer la situation des maladies tropicales négligées en Côte d’Ivoire. Malgré la création de deux programmes nationaux, à savoir le programme national de lutte contre la schistosomiase, les géo-helminthiases et la filariose lymphatique et le Programme national de santé oculaire et de la lutte contre l’onchocercose, la situation ne s’en trouve pas améliorée ». En Côte d’Ivoire sur les 82 districts sanitaires que compte le pays, la filariose lymphatique est endémique dans 61 et l’Onchocercose dans 59. Quarante-sept (47) autres districts sont co-endémiques à la filariose lymphatique et à l’onchocercose. Quatre-vingt (80) sont endémiques à la schistosomiase. Tous les districts sanitaires sont endémiques aux géo-helminthiases.

La reprise des activités en 2008, a été marquée par une discontinuité des campagnes de traitement, avec des taux de couvertures géographiques et thérapeutiques en deçà des seuils escomptés. Le contrôle de la schistosomiase et des géo-helminthiases et l’élimination de la filariose lymphatique, , de l’onchocercose et du trachome requiert une couverture géographique de 100 % et une couverture thérapeutique d’au moins 80%. L’atteinte de ces objectifs nécessite à la fois une bonne planification et une régularité dans le traitement des populations à risque.

Dans son allocution de bienvenue, le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé, a fait mention des documents élaborés par le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique pour appuyer les pays, notamment le plan de lutte pour le contrôle de la schistosomiase, des géo-helminthiases de même que pour l’élimination de la filariose lymphatique et du trachome à l’horizon 2020 et celle de l’onchocercose à l’horizon 2025. Il a également rappelé une des recommandations majeures de la réunion des partenaires techniques et financiers impliqués dans la lutte contre l’onchocercose et la filariose lymphatique, tenue à Abidjan les 07 et 08 Avril 2014, qui avait proposé « l’intégration des activités de lutte contre ces deux maladies dans le paquet minimum d’activités des districts sanitaires de Côte d’Ivoire, avec comme objectif annuel de traitement en 2014, un total de 55 districts sanitaires sur les 73 endémiques ».

Au cours de ces cinq jours de travaux (16 – 20 juin 2016), les participants s’attèleront à faire une analyse de la situation des besoins actuels de cartographie des maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive (MTN-CTP), à élaborer un plan de cartographie et un budget pour les besoins restants, à élaborer une carte de distribution et de co-endémicité de toutes les MTN –CTP, à actualiser et budgétiser le protocole de collecte des données de base de la filariose lymphatique et à élaborer un plan actualisé pour 2014 de la mise en œuvre du Traitement de masse intégré contre toutes les MTN-CTP. Ils devront enfin faire l’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces du Traitement à l’Ivermectine sous Directive Communautaire (TIDC). Cet atelier est financé par l’OMS. (OMS/PRESSE)

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