Bamako, 31 décembre 2014 - Le Mali s'achemine vers la déclaration de la fin de l'épidémie de la maladie à virus EBOLA (MVE). Aucun nouveau cas n'a été enregistré depuis le 6 Décembre. 

"La tendance observée depuis cette date doit être maintenue et consolidée pour éviter de nouvelles infections à moins de trois semaines de l'annonce de la fin de l'épidémie", a déclaré aujourd'hui, à la veille du nouvel an, le Représentant par intérim de l'OMS au Mali.

Le Dr Florimond TSHIOKO KWETEMINGA a indiqué que "le Mali sera déclaré libre de l'épidémie de MVE le 18 Janvier 2015 si aucun nouveau cas n'est enregistré jusqu'au 17 Janvier. Il s'est dit confiant quant aux capacités de ce pays de venir à bout de l'épidémie et l'a assuré de l'appui constant de l'OMS.

Afin d'arriver à ce résultat tangible, l'OMS et les autres partenaires ont appuyé le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique dans l'élaboration d'un plan de contingence qui a été révisé pour l'adapter à la riposte contre l'épidémie. Depuis l'annonce le 23 octobre dernier du premier cas de MVE, l'OMS a mobilisé et déployé des ressources additionnelles pour renforcer l'appui du Bureau de l'OMS au Mali.

Au plan des ressources humaines, l'OMS a déployé des épidémiologistes, des gestionnaires de données, des spécialistes du laboratoire, du système de santé, de la prévention et du contrôle de l'infection, des hygiénistes, des logisticiens, des communicateurs en santé, des chargés de la mobilisation communautaire, des socio-anthropologues, des administrateurs en charge des finances et des ressources humaines. 

Des mesures visant le renforcement du dispositif de contrôle sanitaire au niveau des points d'entrée avec la Guinée, à l'aéroport de Bamako, dans les gares routières et fluviales avec un contrôle systématique de tous les passagers qui entrent au Mali ont été prises pour détecter tout cas suspect éventuel et l'isoler dans une unité d'observation ou de transit. Des thermoflash, des dispositifs de lavage des mains, des gants, des équipements de protection individuelle et des registres ont été fournis aux points d'entrée et aux formations sanitaires. 

Un centre de régulation doté d'une plateforme d'appels et composé d'un médecin régulateur, d'équipes d'investigation, de transfert des malades et d'inhumation sécurisée a été mis en place avec l'appui de l'OMS et d'autres partenaires. Quarante épidémiologistes et dix huit hygiénistes ont été déployés dans les districts frontaliers avec la Guinée et les régions du Mali.

A la veille du nouvel an, le Représentant par intérim de l'OMS au Mali a rendu hommage au mouvement d'adhésion de l'ensemble des couches de la société malienne à la lutte contre EBOLA, notamment en cette période de fête du nouvel an à laquelle succèdera du 4 au 10 janvier 2015 le Maouloud. L'événement qui commémore la naissance du Prophète Mahomet rassemble chaque année plus de 100.000 fidèles musulmans du pays et ceux vivant à l'étranger, ainsi que des ressortissants d'autres pays. 

"Il nous incombe à tous y compris les confessions religieuses, qui sont très écoutées et respectées, de sensibiliser davantage les populations sur les risques lieś à la maladie à virus EBOLA, les voies de transmission, la prise en charge, la prévention, les enterrements sécurisés et autres méthodes préventives", a t'il dit. 

Le Dr TSHIOKO KWETEMINGA a rappelé les principales mesures d'hygiène qu'il faut observer, à savoir: se laver les mains à l'eau et au savon, et éviter les poignées de mains et les accolades. Il a par ailleurs exhorté les personnes qui présentent les signes de la MVE de se rendre au centre de santé et de ne pas participer aux grands rassemblements à l'occasion du Maouloud.

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