Ce jeudi 5 mars 2020, s’est tenu à Niamey l’atelier national de validation des résultats des comptes de la santé pour l’exercice budgétaire 2018. La cérémonie officielle d’ouverture de cet atelier a été présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé Publique, Dr Ranaou Abaché, en présence de la Représentante de l’OMS au Niger, Dr ANYA Blanche. L’atelier a regroupé les cadres du ministère de la santé (MSP), ceux des autres secteurs partenaires du MSP, les partenaires techniques et financiers du secteur de la santé, les représentants des organisations de la société civile et le secteur privé.

Dans son allocution à l’entame de l’atelier, Dr ANYA Blanche a souligné les efforts remarquables et soutenus que l’Etat Nigérien ne cesse de déployer ces dernières années dans le cadre de l’institutionnalisation des comptes de la santé. « L’utilisation des données issues des différents rapports des comptes de santé a permis au MSP de disposer d’argumentaires plus solides en matière de préparation budgétaire et dans l’élaboration des documents stratégiques. » a-t-elle ajoutée.

Elle a terminé son allocution réaffirmant la détermination et l’engagement de l’OMS à accompagner le Gouvernement du Niger dans le cadre de la poursuite de cet important exercice et de son institutionnalisation dans le secteur de la Santé.

En procédant à l’ouverture officielle de cet atelier, le Secrétaire général du ministère de la santé publique a rappelé toute l’importance que les autorités sanitaires du pays accordent à la réalisation, devenue annuelle, de ce précieux exercice des comptes de la santé depuis son initiation par le MSP en 2002. « Le Niger est à son onzième rapport des Comptes de la Santé ce qui constitue un acquis précieux et un motif de satisfaction qui classe le pays parmi les premiers de la région ayant amorcé le processus d’institutionnalisation des comptes de la santé. » a souligné Dr Ranaou Abaché.

L’atelier s’est poursuivi avec la présentation des résultats préliminaires des comptes de la santé de l’année 2018. Il ressort de cette présentation que :

• La Dépense Nationale de Santé (DNS) est estimée 420,417 milliards en 2018 contre à 381,532 milliards de FCFA en 2017, soit une progression de 10, 19%.  En pourcentage du PIB nominal, elle a représenté 5,90% en 2018 contre 8,07% en 2017 ;
• La DNS par habitant a augmenté entre 2017 et 2018. Elle est en effet passée de 18.475 francs CFA en 2017 soit 36,95 $US à 19584 francs CFA en 2018 soit 39,17$ US (1$=500 F CFA).
• Le paiement direct des ménages constitue le premier mode de financement de la santé avec 48,79% des dépenses courantes de santé en 2018 contre 47,83% en 2017.

En outre, cinq sous comptes ont été produits dans les domaines suivants : Paludisme, VIH/sida, Tuberculose, Nutrition et Santé de la reproduction. Les participants ont passé en revue le contenu du rapport et apporté des amendements qui permettront d’améliorer la qualité du rapport. Plusieurs recommandations ont également été formulées dont celles relatives à la production des comptes de la santé décentralisés, à l’amélioration de la collecte des données au niveau des collectivités locales et la production d’un sous-compte pour les maladies non transmissibles dès le prochain excercie compte tenu de leur ampleur dans le pays.