Atelier de formation en Communication avec les Donateurs et Mobilisation de ressources
« Aujourd’hui, il faut être proactif et aller à la recherche plus active et créative de financements auprès des bailleurs de fonds »
Du 16 au 19 septembre 2013 s’est tenu à Dakar l’Atelier de formation en Communication avec les Donateurs et la Mobilisation de ressources. Il était organisé par le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique à l’intention de membres du personnel en service dans les Bureaux de l’OMS au Cameroun, en RDC, en Gambie, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Mauritanie et au Sénégal. La vingtaine de participants était composée de Conseillers chargés de la Lutte contre la Maladie, de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant, des Maladies tropicales négligées, de la lutte contre le VIH, du Paludisme et de la Tuberculose, de l’Economie de la Santé, de la Promotion de la Santé.
L’encadrement de l’atelier a été assuré par Bernardino Cardosso et Ngartelbaye Morbe de l’Unité Partenariat et Mobilisation des Ressources d’AFRO (PRM AFRO), Kristen Kelleher et Sarah Cumberland du Département Communication du Siège de l’OMS à Genève et Rodrigue Barry, Chargé de la Communication et du Plaidoyer à IST/Ouaga.
Le premier objectif de l’atelier était d’améliorer les compétences oratoires en communication interpersonnelle et de négociation des participants pour des interactions plus productives avec les donateurs. Le second objectif était de renforcer le travail d’équipe entre les points focaux des Bureaux pays en matière de planification, de mise en oeuvre des activités, de présentation des réalisations qui provoquent l’adhésion, l’engagement financier des donateurs et les fidélisent. Le troisième objectif était renforcer les capacités de participants à mieux déceler et saisir les opportunités de financement et à être plus attentifs aux besoins d’information et aux feed-back des donateurs.
Afin de susciter la participation active de tous les participants, les facilitateurs ont utilisé diverses approches pédagogiques : communications en séance plénière suivies de larges discussions, jeux de rôle, travaux de groupe, exercices individuels avec restitution pour recueillir les observations, commentaires et suggestions.
En ouvrant l’atelier de formation, le Représentant de l’OMS au Sénégal, le Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, a remercié le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Gomes Sambo, pour avoir autorisé la tenue de l’atelier de formation et entériné le choix du Sénégal.
Selon elle, « le paysage des partenaires du secteur santé et des donateurs s’est profondément modifié au cours des dernières décennies. Il y a désormais de nouvelles approches du développement sanitaire et une multiplicité d’acteurs publics et privés. Les bailleurs de fonds sont plus exigeants et utilisent des processus compétitifs pour l’octroi de financement. Il faut donc être proactif et aller à la recherche de financements plus active et créative ». Aussi, le Représentant de l’OMS a-t-elle mis l’accent sur la nécessité pour l’OMS de s’adapter à ce nouveau contexte et d’innover pour financer ses programmes et son fonctionnement.
« Cette nécessité est au coeur des réformes de gouvernance, programmatique et gestionnaire et explique le dialogue sur le financement de l’OMS en cours» a encore indiqué le Représentant de l’OMS.
Les thèmes des travaux de l’atelier ont respectivement porté sur la formulation du résultat global unique de communication, le développement de messages, la communication interpersonnelle, le fonctionnement du Mécanisme pour l’harmonisation de la santé en Afrique, la Réforme de l’OMS, les principes directeurs de la Déclaration de Paris, la théorie de la mobilisation des ressources, les principales sources de financement, les motivations des bailleurs à financer, les étapes de développement des relations avec les donateurs, la négociation et le positionnement, la méthodologie d’écriture d’un projet convaincant.
Les points de convergence entre l’OMS et les donateurs ont également été abordés. Il s’agit de la vision, des objectifs, de l’agenda international en ce qui concerne l’amélioration de la santé des populations, de divers cadres de concertation, de coordination et d’action mis en place au niveau mondial, tels que les partenariats, et des engagements internationaux comme les OMD, la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, etc.
Cette convergence, la légitimité internationale de l’OMS dont l’expertise scientifique est reconnue dans l’établissement des normes et standards en matière de santé, dans la surveillance des tendances sanitaires ainsi que son statut de partenaire privilégié du Ministère de la Santé, doivent être mieux exploitées par l’Organisation pour mobiliser davantage de financements auprès des donateurs.
La dernière session de l’atelier de formation a été consacrée à la procédure de validation des accords de financement devant être signés avec tout donateur. A ce sujet, l’accent a été mis sur la nécessité d’impliquer l’Unité Partenariat et Mobilisation des ressources d’AFRO afin de recueillir ses conseils en matière de respect des règles, procédures financières et comptables de l’OMS.
En fin, chaque participant a eu à proposer un projet de plan de mobilisation de ressources envers un partenaire potentiel et cinq activités clés à mener pour atteindre cet objectif. Les prochaines étapes sont le développement, la finalisation du projet, avec l’appui technique de PRM/AFRO, sa soumission et sa négociation avec le bailleur de fond identifié.
A la clôture de l’atelier de formation, le Représentant de l’OMS s’est félicité du haut niveau de la qualité des communications, de la richesse des discussions. Le Dr Diarra-Nama a exhorté les participants à appliquer les connaissances acquises afin de mieux faire connaître la valeur ajoutée de l’action de l’OMS aux bailleurs de fonds et permettre à l’Organisation de mobiliser plus de ressources. Elle a également souhaité que la formation du personnel soit élargie à d’autres domaines de compétences pour renforcer la polyvalence des agents dans le contexte de ressources humaines limité que vit l’OMS.
Les bailleurs de fonds sont plus exigeants et utilisent des processus compétitifs pour l’octroi de financement. La nécessité pour l’OMS de s’adapter à ce nouveau contexte, d’innover pour financer ses programmes et son fonctionnement est au coeur des réformes de gouvernance, programmatique et gestionnaire et explique le dialogue en cours sur le financement de l’OMS.
Atelier de formation en Communication avec les Donateurs et Mobilisation de ressources