Des mesures plus fortes sont nécessaires alors que les pays africains voient une nette augmentation des cas de COVID-19

Des mesures plus fortes sont nécessaires alors que les pays africains voient une nette augmentation des cas de COVID-19

Brazzaville – Le nombre de cas de COVID-19 dans la Région africaine a augmenté au cours des deux derniers mois, soulignant le besoin de mesures de santé publique renforcées afin d’éviter une forte hausse des infections, en particulier alors que les gens se réunissent ou voyagent pour les fêtes de fin d’année. 

Depuis la mi-octobre, une moyenne de 46 000 cas par semaine a été enregistrée dans les 47 pays de la Région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), par rapport à environ 29 000 cas par semaine entre début septembre et début octobre. Les dix pays de la Région ayant rapporté les nombres de cas les plus élevés représentent 88 % des nouveaux cas du mois dernier. Néanmoins, sept pays ont enregistré une diminution du nombre de cas au cours des quatre dernières semaines.  

Davantage de déplacements et d’interactions sociales, ainsi que le relâchement du respect des mesures de santé publique, telles que la distanciation physique et le port d’un masque, sont certains des facteurs responsables de la hausse du nombre de cas. Les rassemblements, comme les réunions politiques, ou dans des endroits fermés ont aussi contribué à l’augmentation des infections.  

« La hausse des infections à la COVID-19 et la saison des fêtes représentent une combinaison inquiétante », a déclaré Dr Richard Mihigo, Coordinateur du programme d’immunisation et du développement des vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. « Les mesures préventives doivent être renforcées afin de limiter les risques d’infections durant la période des fêtes, mais aussi contenir à long terme la propagation de la COVID-19. Le relâchement n’a pas sa place dans le combat contre cette pandémie. » 

Alors que de nombreux pays ont amélioré leur riposte à la COVID-19, y compris le diagnostic, le dépistage demeure très faible dans la Région. Au cours des quatre dernières semaines, seuls huit pays ont dépassé le niveau de référence critique d’au moins 10 tests pour 10 000 personnes par semaine. Le diagnostic est essentiel à la compréhension de la tendance pandémique et à l’adaptation de la riposte.  

Au cours des derniers mois, les confinements et des restrictions de déplacements institués par de nombreux gouvernements dans la Région ont été allégés. Pour renforcer la riposte à la COVID-19, dans la mesure où des cas sont enregistrés dans beaucoup d’endroits, l’OMS appelle les pays à mener des évaluations au niveau infranational et à identifier les zones à haut risque de façon que les gouvernements locaux puissent adapter leurs mesures de santé publique en conséquence et prendre des décisions rapidement.  

« Tenter de relancer les économies et les moyens de subsistance dévastés par la pandémie tout en ambitionnant de limiter la propagation de la COVID-19 est un exercice d’équilibrage difficile », a déclaré Dr Nsenga Ngoy, responsable du programme de gestion des urgences au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. « Mais nous ne saurions trop insister sur l’importance de ne pas baisser la garde. Une possible augmentation des cas dans les prochaines semaines peut être évitée en redoublant nos efforts. » 

L’OMS continue à soutenir les pays afin de maintenir des mesures fortes de santé publique, de décentraliser la riposte et d’augmenter la préparation au déploiement des vaccins contre la COVID-19 dès qu’ils seront disponibles.   

Dr Mihigo et Dr Ngoy se sont exprimés aujourd’hui lors d’une conférence de presse de l’OMS. Ils ont été rejoints par M Thabani Maphosa, directeur exécutif des programmes de pays de GAVI, l’Alliance du vaccin.

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