Actions urgentes en faveur de la santé et de l’environnement
Libreville, 9 novembre 2018 - Les ministres africains de la santé et de l'environnement se sont accordés aujourd'hui sur un plan stratégique décennal pour accroître les investissements et accélérer les priorités communes en matière de santé et d'environnement.
Le Plan d'action stratégique pour l'intensification des interventions en matière de santé et d'environnement en Afrique 2019 - 2029 a été adopté lors de la clôture de la troisième conférence interministérielle sur la santé et l'environnement qui s'est tenue dans la capitale du Gabon du 6 au 9 novembre.
Le Premier ministre gabonais, Franck Emmanuel Issoze Ngondet, a déclaré que : « Malgré des avancées réelles, il convient d’aller plus loin, notamment en termes de mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières pour la mise en œuvre des plans nationaux, mais aussi en termes de clarification et de partage des responsabilités ».
Près d'un décès prématuré sur quatre en Afrique est lié à l'environnement, et le changement climatique menace d'accroître le nombre d'urgences sanitaires et d'épidémies dans les années à venir. Les dirigeants africains ont reconnu la nécessité d'une collaboration entre les secteurs de la santé et de l'environnement depuis la Déclaration de Libreville de 2008. De plus, en 2010, la Déclaration de Luanda a conduit à la création de l'Alliance stratégique pour la santé et l'environnement, qui est considérée comme un modèle à suivre.
« L'Alliance stratégique pour la santé et l'environnement en Afrique représente un modèle puissant de partenariat multisectoriel, ce qui est exactement ce dont nous avons besoin pour atteindre les objectifs de développement durable », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS dans un message vidéo.
Les ministres ont convenu de renforcer les cadres politiques et les mécanismes institutionnels en vue d'interventions plus intégrées, et de mettre en place des plates-formes novatrices de financement, notamment en allouant davantage de ressources nationales à des actions conjointes en matière de santé et d'environnement.
L'urbanisation et l'industrialisation rapides et non planifiées en Afrique augmentent le risque de maladies chroniques comme le cancer, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux.
« Nous devons agir sur la pollution de l'air, la plus grande cause de mortalité humaine qui cause 7 millions de morts par an sur notre planète. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens intensifient leurs réponses à la pollution et à la dégradation de l'environnement, mais nous devons faire beaucoup plus », a déclaré Erik Solheim, Directeur Général du Programme des Nations Unies pour l'environnement.
« Il y a des exemples inspirants à travers l'Afrique. Nous devons saisir l'occasion de partager les meilleures pratiques et d'apprendre les uns des autres. Nous avons besoin d'actions urgentes, à grande échelle et coordonnées. Nous devons accroître les investissements des gouvernements et du secteur privé. Ensemble, nous pouvons vaincre la pollution et améliorer la santé de nos citoyens », a-t-il souligné.
Soutenu par l'Organisation mondiale de la Santé, le Programme des Nations Unies pour l'environnement, et les partenaires au développement, ce plan d'action peut changer positivement le cours du développement durable en Afrique.
« Un centime économisé aujourd'hui en évitant la prévention des problèmes de santé ce sont des centaines de francs dépensées demain dans des factures d'hôpitaux élevées , des journées de travail perdues et des coûts considérables de dépollution », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « Nous avons besoin d'un nouveau modèle de gestion basé sur une approche intégrée de programmation et de prestation de services. »
Le coût économique des décès prématurés dus à la pollution atmosphérique est estimé à 450 milliards de dollars. Les pertes économiques dues au manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement sont estimées à 5 % du produit intérieur brut de la région.
Le retour sur investissement dans les domaines de la santé et de l'environnement aura un impact social et économique important pour l'Afrique. Par exemple, les avantages liés à l'élimination du plomb dans l'essence à l'échelle mondiale ont été estimés à 2,45 milliards de dollars par an, ce qui permettrait d'éviter environ 1 million de décès prématurés par an.
Les ministres présents à la conférence ont invité le Président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba, en sa qualité de pays hôte, à soumettre le Plan d'action stratégique pour l'intensification des interventions en matière de santé et d'environnement en Afrique 2019 - 2029 à l’approbation de l'Union africaine.
Les résultats issus de la troisième conférence interministérielle sur la santé et l'environnement constitueront une contribution précieuse à la quatrième session de l'Assemblée des Nations Unies pour l'environnement qui se tiendra du 11 au 15 mars 2019 à Nairobi (Kenya).
A propos de l'ONU Environnement
L'ONU Environnement est le principal porte-parole mondial en matière d'environnement. Il assure le leadership et encourage les partenariats en matière de protection de l'environnement en inspirant, en informant et en permettant aux nations et aux peuples d'améliorer leur qualité de vie sans compromettre celle des générations futures. ONU Environnement travaille avec les gouvernements, le secteur privé, la société civile et d'autres entités des Nations Unies et organisations internationales à travers le monde.
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L'Organisation mondiale de la santé contribue à un avenir meilleur pour tous. Une bonne santé jette les bases de collectivités dynamiques et productives, d'économies plus fortes, de nations plus sûres et d'un monde meilleur. Notre travail touche la vie des gens partout dans le monde chaque jour. En tant que principale autorité sanitaire du système des Nations Unies, nous contribuons à assurer la sécurité des médicaments et des vaccins qui nous traitent et nous protègent, de l'air que nous respirons, des aliments que nous mangeons et de l'eau que nous buvons, et nous aidons les pays à se préparer et à répondre aux épidémies et aux urgences. Notre objectif est de donner à chaque enfant, chaque femme et chaque homme la meilleure chance de mener une vie longue, saine et prospère. Nous écoutons les pays et surveillons les tendances en matière de santé pour déterminer ce qui doit être fait pour protéger la santé humaine. Nous utilisons les meilleures données scientifiques probantes disponibles pour établir les moyens les plus efficaces de prévenir, de traiter et de guérir les problèmes de santé. La vision de la santé pour tous n'est plus un rêve, mais une réalité concrète réalisable.
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