Cameroun - Martin Pascal Etoundi
Pendant seize ans, Martin à échappé à la mort. Aujourd’hui il s’appelle le phœnix, fêtant la vie malgré – ou peut être à cause de – sa séropositivité. A l’âge de 24 ans, ce jeune homme a déjà survécu à plus de malheurs que la plupart de nous voyons dans une vie entière.
La mère de Martin était hôtesse de l’air chez Air France. Grace à un contexte familial difficile, quand sa mère s’est trouvée enceinte et seule, elle a décidé d’élever son fils en Allemagne. Martin est donc né à Berlin en 1994, et sa mère l’a confié à une nounou avant de reprendre son travail, le visitant autant que possible. En 2000 sa mère décide de ramener Martin au village qu’il puisse connaitre sa famille camerounaise.
Au lieu d’une réunion de famille, la tragédie : sa mère meurt subitement. Le petit garçon de 6 ans se retrouve abandonné dans un petit village à 25 kilomètres de la capitale, Yaoundé, confié à une grand-mère maternelle qui est alcoolique et abusive. Martin, pour survivre, travail dans les champs, fait de la vaisselle, fait des courses pour les autres à toute heure de la nuit et du jour. Petit et vulnérable, Martin a survécu à la torture, l’esclavage, des accidents de voiture et de moto, et des cicatrices, y compris une mâchoire brisée.
Martin est accusé de vol et se retrouve en prison à 18 ans – l’enfer carcéral des mineurs. A sa sortie de prison, il se fait tester pour l’hépatite, et c’est à ce moment qu’il découvre qu’il est séropositif. Dans le désespoir, il tente de se noyer. Mais ce qu’il pensait être la fin s’est avéré n’être que le début….
Martin a été sauvé de la noyade en 2016. Peu après, il tombe amoureux d’une jeune femme, qui lui donne une petite fille, toutes les deux séronégatives. Et la mère de cette femme l’accepte, qu’il considère un autre miracle dans sa vie. En même temps, il a débuté son traitement pour le VIH. Martin est maintenant chef de cuisine et musicien. Il s’investi dans l’éducation des jeunes au sujet du VIH, organisant des évènements tel une défilé de mode pour démontrer que la vie ne se termine pas à cause d’un diagnostique. Il dit, « Le VIH est un voleur qui vient voler ton bonheur, alors c’est à toi de lui dire ça non, ça m’appartient, tout ça est à moi, et je serai quelqu’un parce que je le décide. »