« Faisons front commun contre ce mal », exhorte un survivant nigérian du COVID-19

‘Let’s fight this together,’ urges Nigerian COVID-19 survivor
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« Faisons front commun contre ce mal », exhorte un survivant nigérian du COVID-19

Abuja – De retour d’un voyage de 6 jours à Londres en mars 2020, Salihu Umar, 35 ans, a été testé positif au COVID-19. Bien qu’étant asymptomatique, il a été testé positif et a suivi un traitement. Après s'être remis et être retourné à sa famille dans la capitale nigériane Abuja, ce père de trois enfants souligne l'importance de se faire dépister, surtout après avoir voyagé dans une région touchée par le virus. 

« Au début, je ne présentais aucun symptôme. Etant informé des directives relatives aux personnes ayant séjourné dans des zones à haut risque comme le Royaume-Uni, je me suis isolé pendant une journée et j'ai décidé de prendre contact avec le Centre de contrôle des maladies du Nigéria (NCDC) pour passer le test du COVID-19 par mesure de sécurité. »

J’ai reçu la visite d’autorités sanitaires... elles ont promis me rappeler le lendemain ou plus tard dans la journée.  Il a cependant fallu trois jours pour obtenir une réponse de leur part. (Quelques jours plus tard,) j'ai reçu un appel d’une dame, médecin, qui s’est présentée comme fonctionnaire du NCDC. Elle m'a annoncé que mon résultat était malheureusement positif. Elle a ajouté qu'ils devaient prélever un autre échantillon pour effectuer un nouveau test afin de confirmer le diagnostic. Je n'arrivais pas à la croire car je ne présentais aucun symptôme. J’étais convaincu qu’ils faisaient erreur mais je ne pouvais rien faire pour leur prouver le contraire, car c'est le seul endroit qui effectue les tests.

En quelques minutes, les responsables du NCDC m'ont conduit de chez moi au centre d'isolement de Gwagwalada. À mon arrivée, j'ai été examiné par un médecin et on m’a administré des médicaments. Les médecins m'ont donné des conseils et m'ont assuré de leur engagement à faire en sorte que nous sortions du centre d'isolement en bonne santé. Le médecin a ajouté que même si je n'avais pas de symptômes, je devais commencer le traitement le plus tôt possible.

J’étais submergé par toute sorte de sentiments, surtout sachant qu’il n’existe pas de traitement spécifique pour la maladie et au vu du nombre de personnes que le virus tue chaque jour.

C'était assez déprimant d'être confiné dans un endroit loin de ma famille et de mes amis. C'était la première fois que je me retrouvais dans ce genre de situation. J’ai toujours été quelqu’un de très actif et voilà que soudain, je ne pouvais plus me déplacer. J’ai gardé le contact avec les miens virtuellement, à travers les discussions en ligne, les tweets et en envoyant des emails aux amis. Il n’y a pas eu un seul jour où mes enfants et moi n’étions pas en contact, nous étions toujours connectés.

Une semaine après le début de mon isolement, un autre échantillon a été prélevé pour évaluer la progression de mon état de santé. Malheureusement, il est revenu positif. À ce moment-là, je perdais tout espoir de m’en sortir. Les médecins m'ont cependant assuré de mes progrès, insistant sur le fait que je me portais bien…

Et voilà qu'un autre échantillon a été prélevé le douzième jour d'isolement et il s'est révélé négatif. Un autre a été prélevé quelques jours plus tard et le résultat était toujours négatif. J'étais libre de partir, mais on m'a conseillé de rester en isolation une semaine supplémentaire pour que je puisse me rétablir complètement et continuer la prise de médicaments que j’ai pu terminer sans présenter d'autres symptômes.  Cela a été mon dernier contact avec le NCDC.

Je suis tellement reconnaissant au NCDC, l'Organisation mondiale de la Santé et à tous les médecins et infirmières du Nigéria qui ont risqué leur vie pour me sauver.

Pour ceux qui luttent contre le COVID-19, je veux que vous sachiez que cette maladie n'est pas une condamnation à mort. Ne cédez jamais à la peur.

Quant aux autres personnes qui cachent leurs antécédents de voyage et leurs symptômes par crainte de stigmatisation sociale, vous pouvez faire mieux. Luttons ensemble contre cette maladie. Prenez la bonne décision. Allez-vous faire dépister. »

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