Dans une petite commune de maisons en terre battue et d'acacia à Beni, Rose Amboko entre dans un jardin familial, un thermomètre flash à la main. Dans ce dernier point chaud d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC), la méfiance et la suspicion ont été des facteurs majeurs de prolongation de l'épidémie. Mais ici, Mme Ambolo, 25 ans, est accueillie comme une amie, pendant qu'elle vient surveiller des contacts proches d'un patient atteint d'Ebola, pour s'assurer qu'ils étaient en bonne santé. Deux femmes pilaient des feuilles de manioc tout en plaisantant avec elle pendant que Rose prenait la température de chaque personne, et comme elle les appelait chacun par son nom, des enfants venaient en courant pour participer à ce qu'ils prenaient comme un jeu.