L’Afrique s’apprête à déployer les vaccins contre la COVID-19
Brazzaville – L’Afrique a marqué le passage de la planification à l’action pour le déploiement des vaccins contre la COVID-19 lors d’une réunion des ministres africains de la Santé organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) le 17 février, alors qu’un déploiement rapide des vaccins est attendu à la suite de l’inscription sur la liste de l’OMS de deux versions du vaccin d’AstraZeneca-Oxford contre la COVID-19 à des fins d’urgence.
Représentant un grand pas en avant pour la Région africaine, les plans nationaux de déploiement des vaccins contre la COVID-19 et de vaccination de 35 pays africains à faible revenu éligibles à des vaccins gratuits fournis par le Mécanisme COVAX, ont été acceptés par un Comité d’examen régional indépendant. Ces plans sont nécessaires pour que les pays reçoivent des vaccins du COVAX, l’initiative mondiale garantissant un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 menée par l’OMS, Gavi l’Alliance du vaccin et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI).
En plus d’avoir certifié les plans de déploiement, le Comité régional, qui réunit plus de 100 experts de six organisations mondiales de santé publique, a appelé à davantage de travail sur la mise en place de systèmes pour gérer la logistique et la chaîne d’approvisionnement des vaccins, sur l’attention portée aux réfugiés, aux migrants et aux déplacés internes, ainsi que sur le financement des campagnes nationales de vaccination.
« L’Afrique prépare activement le déploiement des vaccins contre la COVID-19. Ces plans de préparation minutieux sont la garantie que les pays africains seront immédiatement opérationnels pour rapidement vacciner les personnes les plus vulnérables. Une planification méticuleuse est la clé pour s’assurer que les vaccins parviennent jusqu’aux groupes prioritaires, où qu’ils se trouvent, dans chacun des pays africains », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Dr Moeti a informé les ministres de la Santé de l’état général de préparation de la Région pour la plus grande campagne de vaccination jamais menée en Afrique, ainsi que des dates prévues de livraison des vaccins et des prochaines étapes, y compris la documentation requise par le COVAX en lien avec la préparation réglementaire, et des accords d’indemnité et de responsabilité de façon à ce que les fabricants de vaccins fixent des dates d’expédition des doses.
« Le COVAX est prêt à lancer ses opérations. Grâce à des canaux d’approvisionnement sécurisés par des accords industriels et de partage des doses, à des prévisions mondiales et régionales d’approvisionnement claires, des financements supplémentaires indispensables, et un travail acharné des pays pour s’assurer de leur préparation, le monde dispose désormais d’une voie toute tracée pour mettre fin à la phase aigüe de cette pandémie, au niveau mondial », a déclaré Thabani Maphosa, directeur général des programmes de pays de Gavi.
Le déploiement des vaccins contre la COVID-19 intervient alors qu’il est mis en évidence que les nouveaux variants du virus se propagent à travers tout le continent. Dans tous les pays africains où les nouveaux variants ont été détectés, la pandémie progresse lors de la deuxième vague plus rapidement que pendant la première. Le variant 501Y.V2 (aussi connu comme B1.351) qui a d’abord été identifié en Afrique du Sud, est désormais prédominant en Afrique du Sud et en Zambie, et a été détecté dans neuf pays africains au total – le Botswana, les Comores, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe. Le variant VOC202012/01 (aussi connu comme B1.1.7), qui a d’abord été détecté au Royaume-Uni, a été trouvé dans six pays africains – la Gambie, le Ghana, le Maroc, le Nigeria, le Sénégal et l’Afrique du Sud.
Il est fortement recommandé aux pays d’utiliser le vaccin AstraZeneca, même si les nouveaux variants de SARS-Cov-2 sont présents dans le pays. Une petite étude menée en Afrique du Sud a montré que le vaccin présentait une efficacité réduite contre les cas légers et modérés d’infection par le variant 501Y.V2. Après un examen de l’ensemble des données disponibles, le Groupe stratégique consultatif d'experts a conclu que des recherches en cours suggéraient que le vaccin Astra Zeneca protégerait les personnes contre les formes sévères de la COVID-19. Néanmoins, ceci reste à être démontré dans le cadre d’essais cliniques et d’une évaluation suivant la mise en œuvre.
« Notre priorité doit être de protéger les personnes les plus vulnérables des maladies graves et de la mort. En plus du déploiement de vaccins sûrs et vérifiés, nous devons travailler à l’élaboration d’une gamme diversifiée de vaccins. En même temps, les fabricants doivent être préparés à s’adapter aux mutations du virus, y compris potentiellement en fournissant des injections de rappel et des vaccins adaptés », a précisé Dr Moeti.
L’OMS aide les pays à renforcer leurs capacités de séquençage afin de détecter les nouveaux variants. Depuis décembre 2020, il y a eu une augmentation de 50 % des séquences produites par plus de 30 pays africains.
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