L'OMS renforce son soutien aux pays à risque élevé en Afrique face à la COVID-19
Brazzaville - Les premiers membres d'une équipe d'experts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont arrivés à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour renforcer la réponse du pays à la COVID-19. Alors que le continent approche la barre du million de cas, l'OMS renforce son soutien aux pays qui enregistrent une augmentation significative du nombre de cas.
L'Afrique du Sud est l'un des cinq pays les plus touchés par la COVID-19 dans le monde. Après leur arrivée, l'équipe de l'OMS venue en renfort a été mise en quarantaine conformément aux réglementations nationales. Un deuxième groupe d'experts sera déployé la semaine prochaine. Au total, plus de 40 experts en santé publique devraient apporter un soutien d'urgence, en travaillant avec leurs homologues nationaux et provinciaux dans les domaines clés de la riposte.
« Alors que l'impact du virus ne cesse de s'intensifier dans certaines zones à risque élevé en Afrique, les efforts de l'OMS s'intensifient également », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « À la demande du gouvernement sud-africain, nos experts seront intégrés aux équipes nationales d'intervention et travailleront en étroite collaboration avec les responsables locaux de la santé publique pour faire face à certains des problèmes urgents auxquels le pays est actuellement confronté. »
Sur l'ensemble du continent, la pandémie de COVID-19 a connu des tendances variées : 10 pays ont totalisé 89 % des nouveaux cas au cours des deux dernières semaines. Les nouveaux cas ont augmenté de plus de 20 % dans 16 pays de la Région africaine au cours des deux dernières semaines par rapport à la quinzaine précédente.
L'OMS augmente son soutien à 11 pays qui ont demandé une assistance car ils sont confrontés à une forte augmentation du nombre de cas et de décès dus à la COVID-19. L'Organisation est en train de mobiliser davantage d'experts techniques sur le terrain, en multipliant les formations pour renforcer les capacités locales, en particulier au niveau des provinces et des districts. La transmission communautaire se produisant dans plus de la moitié des pays d'Afrique, l'OMS renforce l'engagement communautaire et l'éducation sanitaire et fournit un appui matériel direct pour renforcer les capacités de dépistage.
« Le manque de tests conduit à une certaine sous-déclaration des cas de COVID-19 et nous empêche de comprendre le cadre complet de la pandémie de COVID-19 en Afrique », a déclaré Dr Moeti. « Nous devons inverser cette situation afin que les pays puissent adapter leur réponse, en veillant à ce qu'elle soit la plus efficace possible. De plus, à mesure que les cas se déplacent vers l'arrière-pays, le dépistage doit être décentralisé en dehors des capitales. »
Pour aider à répondre à la demande d'équipements médicaux essentiels en Afrique, l'OMS et d'autres agences des Nations Unies ont formé un consortium mondial d'achat qui met à profit ses réseaux, son expertise et sa connaissance des produits pour soutenir les pays qui ont un accès limité aux marchés. Le consortium dirigé par l'OMS a obtenu des volumes considérables de kits de tests et d'autres fournitures de diagnostic essentielles auprès des grands fabricants.
À ce jour, le consortium a expédié 1,8 million de kits de dépistage à 47 pays d'Afrique au cours du mois dernier. Un autre 1,1 million de kits de dépistage devrait être expédié dans les semaines à venir.
Le dépistage de la COVID-19 en Afrique reste faible par rapport aux normes mondiales, mais la capacité s'est fortement accrue depuis le début de l'épidémie. En Afrique subsaharienne, plus de 6,4 millions de tests d'amplification en chaîne par polymérase ont été effectués. Onze pays réalisent actuellement plus de 100 tests pour 10 000 habitants, contre six il y a un mois à peine. En juillet, le nombre total de tests effectués a augmenté de 40 % par rapport au mois précédent.
Dr Moeti s'est exprimé lors d'une conférence de presse virtuelle aujourd'hui organisée par le groupe APO. Elle était accompagnée de l'honorable Dr Idi Illiassou Mainassara, ministre de la Santé publique du Niger, et du Dr Daniel Ngamije, ministre de la Santé du Rwanda.
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