Œuvrer pour des systèmes de santé plus solides alors que l'Afrique lutte contre la COVID-19
Brazzaville, 26 août 2020 - Les ministres de la Santé et les représentants des pays africains réunis cette semaine à l'occasion de la session annuelle du Comité régional de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'Afrique ont exprimé leur inquiétude quant à l'impact de la COVID-19 et ont souligné que la pandémie constituait un rappel poignant pour que les pays renforcent leurs systèmes de santé.
La soixante-dixième session du Comité régional de l'OMS pour l'Afrique - l'organe décisionnel de l'Organisation - qui s'est tenue virtuellement pour la première fois en raison de la COVID-19, a également célébré l'étape historique franchie par l'Afrique concernant l'éradication du poliovirus sauvage. Plus de 500 participants, dont des ministres de la Santé et des fonctionnaires de 47 États membres, ainsi que des représentants d'agences des Nations Unies, d'organisations intergouvernementales, de la société civile, du monde académique et des partenaires du développement ont assisté à la réunion.
Depuis que l'Afrique a confirmé ses premiers cas de COVID-19 en février, le continent a enregistré plus de 1,1 million de cas. Les gouvernements africains ont renforcé les mesures de riposte, en s'appuyant sur les dispositions prises avant même que le virus n'atteigne le continent, telles que le renforcement de la surveillance, de la détection et des restrictions de mouvement.
« Ce virus a non seulement affecté notre santé, mais il a également mis à l'épreuve notre mode de vie, les normes sociétales et les économies en général. En Afrique, nous avons très vite ressenti l'impact de la pandémie en raison de la faiblesse de nos systèmes de santé et du fardeau de morbidité le plus élevé au monde », a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali.
Pour minimiser l'impact de la pandémie, le Premier ministre Abiy a appelé à une meilleure coordination de la réponse à la COVID-19, à une voix commune pour assurer un accès juste et équitable aux vaccins, aux diagnostics et aux traitements, ainsi qu'à un renforcement des systèmes de santé et de la préparation et de la réponse aux urgences de santé publique.
« La COVID-19 a démontré que des systèmes de santé solides sont une question de sécurité nationale et de survie », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre mauricien Pravind Kumar Jugnauth a souligné qu'une réponse rapide et décisive avait été essentielle pour que son pays réussisse à faire baisser le nombre d'infections par COVID-19 dans les cinq semaines suivant la confirmation du premier cas.
« Il est primordial de disposer d'un système de santé efficace à un moment où nous traversons la pandémie de COVID-19 », a déclaré le Premier ministre Jugnauth. « Le gouvernement continue à investir de manière significative dans le secteur de la santé pour les générations actuelles et futures. »
Une évaluation par l'OMS de la performance des systèmes de santé dans le cadre des efforts visant à atteindre la Couverture sanitaire universelle a révélé que les États membres de la Région présentent des insuffisances dans différents domaines, les plus graves étant un faible accès physique et financier aux services et une faible résilience des systèmes de santé. L'épidémie de COVID-19 a mis en évidence le risque élevé auquel sont confrontés les pays dont la population n'a pas accès aux services disponibles et dont les systèmes ne sont pas suffisamment résistants pour absorber le stress et maintenir la prestation de services en cas de crise.
« La pandémie de coronavirus a prouvé une fois de plus l'importance d'investir dans les systèmes de santé, de renforcer l'accès équitable aux soins et d'améliorer la préparation à la prévention et au contrôle des épidémies », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « Le rétablissement de cette pandémie sera inachevé sans des mesures énergiques pour soutenir les systèmes de santé. Nous devons saisir l'occasion et franchir le pas pour un avenir meilleur. »
L'évaluation de l'OMS recommande aux États membres de trouver des moyens d'accroître le financement public pour développer les systèmes de santé, d'étudier les initiatives visant à améliorer l'accès aux services, d'examiner et d'identifier les investissements nécessaires pour les systèmes de santé, de mettre en place des mesures pour suivre la performance des systèmes de santé au niveau infranational et d'améliorer l'efficacité des financements disponibles, en particulier les fonds des donateurs, les fonds privés et les fonds déboursés.
Dr Moeti a également présenté un rapport sur les travaux de l'OMS dans la Région africaine couvrant des domaines tels que la couverture sanitaire universelle, l'accélération des progrès en matière de prévention et de contrôle des maladies, la protection des populations face aux urgences sanitaires, la promotion de la santé et du bien-être.
« Ce qui compte, ce n'est pas seulement ce que nous faisons, mais aussi la manière dont nous le faisons. Nous restons attachés à une approche plus efficace, plus axée sur les résultats et plus responsable », a déclaré Dr Moeti.
Le Comité régional est la plus haute instance décisionnelle en matière de santé dans la Région, et réunit les ministres de la Santé des États membres de la Région africaine de l'OMS. Il se réunit une fois par an pour examiner les questions sanitaires critiques qui touchent le continent et pour donner des conseils sur les stratégies appropriées visant à améliorer les résultats en matière de santé.
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