L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est engagée dans un exercice de documentation des principaux enseignements tirés du déploiement des vaccins anti-COVID-19 en Afrique. Cet exercice prend en compte un large éventail d’éléments susceptibles de renforcer la confiance dans les vaccins, qui vont de la remarquable initiative des centres de vaccination de masse mis en place en Angola à la logistique complexe relative à la chaîne du froid au Rwanda, en passant par le modèle de communication élaboré au Ghana.

L’équipe du programme d’apprentissage sur les vaccins travaille à la mise en place d’une base de données dynamique contenant des informations précieuses pour les pays africains et, dans le même ordre d’idées, à la mise au point d’études de cas portant sur une série d’expériences positives de vaccination, ainsi que sur les moyens de surmonter les risques et défis majeurs inhérents à la vaccination. Jusqu’à présent, huit pays africains ont partagé leurs expériences lors de webinaires régionaux, dont la vocation est justement de permettre aux pays d’échanger des connaissances, des enseignements et des bonnes pratiques.

« Pendant que l’Afrique se prépare aux prochaines expéditions de vaccins contre la COVID-19, les outils et les échanges mis en avant par le programme d’apprentissage seront utiles aux pays africains, notamment au moment de partager les solutions qui se sont avérées efficaces, avec en appui des données probantes, et au moment de documenter les principaux enseignements tirés, en prévision du futur. Nous recommandons vivement à tous les ministères de la santé des pays africains de diffuser leurs expériences, qu’elles aient fonctionné ou non, en vue de sauver le plus grand nombre possible de vies africaines », souligne Chanda Chikwanda, coordonnatrice du programme d’apprentissage au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.

Les enseignements utiles répertoriés jusqu’à présent sont classés dans quatre catégories, à savoir la planification précoce, la fourniture de vaccins tout au long de la vie, l’utilisation optimale des plateformes numériques et les stratégies de communication sur les risques. Au premier rang des défis à relever figurent la désorganisation de la vaccination systématique, la réticence face à la vaccination aussi bien parmi les professionnels de la santé que dans les communautés, et le choix des populations à vacciner en priorité.

En outre, il est prévu de mettre en place un microsite en accès libre, afin de regrouper les mises à jour, et de mettre sur pied un programme d’apprentissage qui permettra de mener, à l’échelle régionale, des études analytiques et d’observation fondées sur des données probantes, à des fins de publication.