L’Organisation mondiale de la Santé encourage les pays de la Région africaine à promouvoir des médicaments traditionnels sûrs et efficaces

L’Organisation mondiale de la Santé encourage les pays de la Région africaine à promouvoir des médicaments traditionnels sûrs et efficaces

Ouagadougou - Au Burkina Faso, plus de 80% de la population ont régulièrement recours à la médecine traditionnelle et aux plantes médicinales pour le traitement de diverses pathologies. Cette situation est fondée sur un savoir médical traditionnel imprégné de la culture locale. Le développement de ce savoir médical traditionnel offre de nombreuses potentialités et perspectives en matière de soins pour les pays africains.

De ce fait, le Burkina Faso organise chaque année, une semaine de la médicine traditionnelle et Alternative, afin de promouvoir ce savoir traditionnel et permettre aux acteurs de ce secteur d’échanger sur les préoccupations du moment.

La 8ème Semaine Nationale des Médecines Traditionnelle et Alternative au Burkina Faso a eu lieu du 07 au 13 septembre 2020, à Tenkodogo sous le thème « Contribution de la médecine alternative et traditionnelle dans la lutte contre les maladies ». Des tradipraticiens de diverses régions du pays ont, toute une semaine durant, montré au public des contributions traditionnelles substantielles à la lutte contre les maladies. L’apothéose de cette célébration a été marqué, par une nuit de la médecine traditionnelle couplée à la commémoration de la 18ème Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle, ce 11 septembre 2020, sous le thème « Deux décennies de médecine traditionnelles africaines 2001 /2020 : quel progrès dans les pays ? ».

Il s’est agi d’une célébration riche qui a débuté par une plantation d’arbres, principale matière première pour beaucoup de tradi-thérapeutes. La phase protocolaire a été marquée par des allocutions. La Directrice de la CAMEG, Co-marraine de cette édition a réitéré l’engagement de la CAMEG à accompagner les tradipraticiens dans la distribution de leurs produits dans le respect de la règlementation.

De la prise de parole du Ministre de la Santé qui présidait les commémorations, on retient que la médecine traditionnelle est reconnue depuis 1994 par le Code de santé publique. De nos jours, elle est structurée de manière à jouer efficacement son rôle dans la couverture des besoins de santé des populations. Toutefois, pour pérenniser la pratique de la médecine traditionnelle, le Ministre de la Santé, le professeur Claudine LOUGUE, invite les experts à la réflexion sur une éventuelle ou nécessaire spécialisation dans le domaine. Un autre défi est la mise en place d’un fonds d’appui qui servira à l’acquisition en matériel technique de production de médicaments et à l’offre des services et soins de qualité à la population.

L’Organisation mondiale de la Santé encourage les pays de la Région africaine « à promouvoir des médicaments traditionnels sûrs et efficaces pour un meilleur bien-être des populations ». Dans le cadre de la Covid-19, de concert avec le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC-Afrique), elle a élaboré un protocole devant régir les essais cliniques des médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle dans le traitement de la COVID-19, a rappelé Dr GAMPINI Sandrine Estelle, qui représentait le Représentant Résident de l’OMS au Burkina Faso, Dr Alimata J. DIARRA-NAMA, à la cérémonie commémorative de cette 18ème journée africaine de la médecine traditionnelle.

Des prix et des décorations ont été remis à des personnes physiques et morales qui se sont investies dans la valorisation des savoirs médicaux traditionnels et pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé. Elle a aussi été marquée par une exposition-vente de médicaments et produits issus de la médecine et de la pharmacopée traditionnelle.

Les tradipraticiens ont saisi l’opportunité de cette célébration pour présenter leurs préoccupations au Ministre de la Santé. Ces préoccupations sont le développement des compétences, des voyages d’étude, l’allègement des conditions d’autorisation d’exercer et la création d’un fonds d’appui.

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