Ouagadougou- L’OMS en collaboration avec le Ministère de la santé organise un séminaire   sur la médecine de catastrophe. L’objectif de ce séminaire est de former des professionnels de santé, médecins et paramédicaux, capable de contribuer à la prise en charge des victimes dans les situations sanitaires exceptionnelles, situations de catastrophe, au profit du système national de santé.

 La multiplication des risques et des menaces génère des urgences collectives et des catastrophes.  Des millions de personnes dans le monde sont souvent victimes de situation d’urgence ou de catastrophes d’origine humaines ou naturelles, qui affectent la sécurité et la santé humaine. Le Burkina Faso n’est pas à l’abri de ces crises. En effet le pays connait depuis 2015 une crise sécuritaire et humanitaire sans précèdent qui a eu pour conséquence le déplacement interne de plus d’un million et demi de personnes. Le pays fait aussi régulièrement face à des épidémies et ainsi qu’à des inondations. Pour prévenir la gestion ces crises sur le plan médical, une trentaine de participants composés de professionnels de santé, médecins et paramédicaux renforcent leur capacité sur la médecine de catastrophe.

 Selon le coordonnateur du diplôme d’Université de médecine d’urgence et de catastrophe, le Professeur Nazinigouba Ouedraogo , le programme de la formation  prévoit « de concentrer sur une semaine  tous les aspects de la médecine de catastrophe, en allant assez en profondeur pour que   les participants acquièrent  des  compétences réels, capaciter à faire et non seulement d’avoir des connaissances,  aborder les aspects stratégiques  qui consistent à anticiper la situation de catastrophes,   faire des plans, valider ces plans ,  faire des exercices pour entretenir les compétences et vérifier la qualité des plans . On abordera les aspects action devant les situations exceptionnelles, comment organiser la logistique, les moyens, les vecteurs des aspects cliniques, les enlèvements, le relèvement des victimes sur le terrain, les soins. Puis au niveau de l’hôpital, quelle disposition prendre pour permettre à un hôpital à faire face à une situation exceptionnelle, comme un afflux massif de blessés, tout en préservant les soins nécessaires pour les autres patients. On abordera Les situations épidémiques, la situation particulière des regroupements comme, comme les camps de réfugiés qui sont des situations précaires.  On évoquera aussi la radiologie nucléaire médecine bactériologique, scanner BC ».

 Le ministre de la santé a saisi l’opportunité du lancement de la formation pour encourager les participants à tirer le meilleur profit de cette formation et remercier tous les acteurs pour leur engagement.  Il estime que la formation était est plus que nécessaire au regard du « Fonctionnement des outils de préparation et de riposte aux situations sanitaires exceptionnelles qui restent à optimiser ». 

 A la suite du Ministre de la Santé, le Représentant de l’OMS, Dr Alimata J. DIARRA- rappelle que « en 2012, les Etats membres de l’OMS ont adopté une stratégie régionale 2012-2022. Cette stratégie recommande de renforcer les capacités des pays afin d’avoir dans chaque pays, une masse critique suffisante pour répondre aux urgences sanitaires et aux catastrophes. C’est tout naturellement qu’elle salue l’initiative et se réjouit de pouvoir accompagner le pays. 

 A mi-parcours de la formation, Mme Cécile KOAME, attachée de santé en anesthésie et réanimation au CHR de Dédougou manifeste sa joie de prendre part à cette formation « Avec cette formation, je connais mieux la gestion d’un risque. Je ne connaissais pas par exemple le plan blanc, je ne faisais pas   la différence entre le tri, le ramassage, évacuation ». Elle dit être mieux outillée pour gérer une situation de catastrophe et souhaite que de nombreux agents de santé puissent être formés comme elle.

 La formation prendra fin par un exercice de simulation sur le terrain.