L'augmentation du nombre de cas de cancer est reconnue comme un problème de santé publique préoccupant en Afrique, y compris  au Sénégal où, chaque année, 7 000 cas de cancer sont enregistrés chez les adultes et 800 nouveaux cas chez les enfants. Face à cette situation, le Directeur général de la Santé, Dr Pape Amadou DIACK, a expliqué les mesures prises et annoncé les projets du ministère de la Santé et de l’Action sociale, lors de la célébration de la Journée mondiale contre le cancer, le 04 février 2016 à Dakar.

Parmi ces mesures figurent l’amélioration de l’accessibilité des produits anticancéreux pour les patients, à travers la subvention des médicaments, leur  distribution à travers la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) et leur disponibilité au niveau des quatre hôpitaux de référence de Dakar.

Au chapitre des projets, on retient la création d’un nouvel Institut du Cancer, la création de pôles de cancérologie et l’application de stratégies de financements innovants en faveur de la lutte contre le cancer, la formation des médecins et sages-femmes à la détection des lésions précancéreuses, le recrutement de radiothérapeutes, la mise à disposition de bourses de formation de spécialistes du cancer. Il s’y ajoute le démarrage de l’enregistrement du cancer dans dix hôpitaux régionaux, l’archivage adéquat des données, le renforcement des infrastructures et des équipements, la disponibilité de ressources humaines qualifiées, la décentralisation des activités de consultation et de la prise en charge au niveau des hôpitaux régionaux, des centres et postes de santé. Le Directeur général de la Santé  a, par ailleurs, mis l’accent sur le développement de la prévention primaire par la mise en oeuvre de programmes d’information et de sensibilisation des populations sur les facteurs de risque, notamment l’usage du tabac, la mise en place d’une offre de service pour le sevrage tabagique, la vaccination contre le HPV, l’organisation d’activités de dépistage.

Dans son allocution lors de la célébration de la Journée mondiale contre le Cancer, le Représentant de l’OMS, Dr Deo NSHIMIRIMANA, a insisté sur l’appel lancé aux Gouvernements  et aux partenaires  par la  Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, sur « la nécessité de poursuivre le travail de sensibilisation, de prendre des mesures concrètes pour réduire les décès prématurés dus au cancer, d’améliorer la qualité de vie et le taux de survie des patients».

Le Représentant  de l’OMS a salué la décision du département la Santé et de l’Action sociale de faire de l’Année 2015 celle de l’intensification de la lutte contre le cancer et l’élaboration du Programme national de lutte contre le cancer 2015-2019, qui illustrent l’engagement des autorités nationales.

« Cancer et tabac », tel est le thème de la conférence publique animée par le Professeur  Nafissatou Oumar TOURE, pneumologue, Chef du service de Pneumologie de l’hôpital de Fann, en présence de décideurs,  partenaires, professionnels de la santé, d’organisations de la société civile et de la presse.

Selon le Pr TOURE, le tabac est le premier facteur de risque du cancer. Il est responsable, dans le monde, d’environ 20% de la mortalité par cancer et près de 70% des décès par cancer du poumon.

A tout âge, à tout moment de notre  vie, l’arrêt de l’usage du  tabac est bénéfique pour notre santé. Pour arrêter, n'hésitons pas à en parler et à nous faire aider par un professionnel de la santé », a déclaré le Chef du service de Pneumologie de l’hôpital de Fann.

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Ci-dessous:

01. Le Représentant de l'OMS au micro

02. Une vue partielle du public lors de la conférence sur cancer et tabac