Atelier de restitution des résultats préliminaires de l'enquête sur l'éfficacité theurapeutique de la chloroquine et l'artusenateamodiaquine
Pour un développement rapide de la recherche en Mauritanie
Le Dr. Elhadi Ould Ideidby, Secrétaire Général par intérim (SG p. i) du Ministère de la Santé a présidé ce Mardi 10 décembre 2013, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution des résultats préliminaires de l’enquête sur l’efficacité thérapeutique de 2 molécules anti palustre en Mauritanie.
Etaient présents aux côtés du SG p. i, le Représentant de l’OMS, le Président de l’Association Mauritanienne de Santé Publique (AMSP), la Coordonnatrice de la Cellule d’Accélération des OMD-santé et la Secrétaire Exécutive du Conseil National Lutte contre le SIDA (CNLS) et un parterre de hauts cadres du Ministère de la Santé et de l’Enseignement Supérieur.
Dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion le Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS en Mauritanie, a retracé la genèse de cette enquête en ces termes « la surveillance de la chimiorésistance aux antipaludéens, a toujours été le parent pauvre de la lutte contre le paludisme, depuis la mise en place du PNLP, malgré son impact sur cette lutte aussi bien sur le plan national,
régional qu’international. Pour rattraper ce retard, il a été mis au point avec l’équipe du PNLP, à travers un appui technique et financier de l’OMS deux protocoles d’études pour l’évaluation de l’efficacité thérapeutique de la chloroquine et de l’Artésunate-amodiaquine en fin 2012.
L’Université des Sciences, de Technologie et de Médecine a été associée à ces protocoles validés et entièrement financés par l’OMS à hauteur d’environ 100 000 $ soit environ 30 000 000 (trente millions d’ouguiyas).
Les sites choisis selon la présence spatiale des Plasmodiums visés, étaient Teyarett à Nouakchott et Atar en Adrar au Nord pour le Plasmodium vivax, Kobéni au Hodh El Gharbi et Timbédra au Hodh Echargui pour le P. falciparum dans le Sudest du pays. Les protocoles d’études ont été examinés par un comité éthique national avant d’être validé par le comité éthique de l’OMS à Genève.
Le Dr. Baptiste a poursuivi son discours en donnant des indications sur le déroulement de l’enquête qui a concerné un minimum de 60 personnes malades par sites et qui ont été suivies pendant 28 jours.
Le Représentant de l’OMS a constaté que c’est « pour la première fois, que la Mauritanie réalise une série de recherches cliniques largement concertée et documentée dans le domaine du paludisme en s’appuyant sur les ressources humaines locales ». Il a émis le souhait que « les résultats de ces études constituent la première étape vers l’établissement d’un système de surveillance de la chimiorésistance aux anti palustres , qui devrait perdurer dans le temps et, nous en sommes sûrs et confiants, qu’elle va s’étendre à d’autres sites sentinelles stratégiques dans le pays (comme par exemples, Rosso et Akjoujt) dans les années à venir ». Parlant de la méthodologie et des résultats le Dr. Baptiste, a dit : « Les études cliniques ont consisté à évaluer l’efficacité thérapeutique de la chloroquine sur le P. vivax, d’une part, et de l’artésunate-amodiaquine sur P. falciparum, d’autre part ». Il a ajouté « que malgré les résultats encourageants, il faudrait d’abord mener des enquêtes épidémiologiques pour déterminer la répartition géographique du P. vivax en Mauritanie et sa part dans la morbidité palustre dans le pays ».
Le Représentant de l’OMS a conclu en remerciant les équipes nationales qui ont conduit avec succès ces études mais également Dr Leonardo BASCO chercheur/consultant qui a appuyé tous le processus tout en demandant d’examiner de près et sous tous les angles les résultats préliminaires et sortir avec un rapport solide et de grande valeur scientifique et là poursuit le Représentant nous serons sûr d’avoir posé convenablement la première pierre angulaire qui permettra le développement rapide de la recherche en paludologie et aura un effet d’entrainement sur la recherche de façon générale et la surveillance de la résistance aux médicaments en particulier.
Dans son discours d’ouverture de l’atelier le Dr. Elhadi Ould Ideidby, Conseiller du Ministre Secrétaire Général p. i, a indiqué « que la lutte contre les pathologies de façon générale et le paludisme en particulier constitue une préoccupation des pouvoirs publics en Mauritanie ».
Le Dr. Ould Ideidby a souligné, également, que la lutte contre le paludisme demeure un problème réel pour la santé publique en Mauritanie et que chaque année entre 200 000 à 300 000 cas présomptifs sont déclarés. Il a remercié, l’OMS pour l’appui constant qu’elle fournit à son pays dans le domaine sanitaire et particulièrement dans celui de la surveillance et la recherche.
Il faut noter qu’au total 40 participants issus des différentes structures du Ministère de la santé y compris le Directeurs Régionaux et les médecins chefs de Moughataas bénéficiaires de l’enquête prennent part à cette rencontre.
Les travaux de l’atelier se sont poursuivis avec la présentation des résultats en séance plénière présidée par le Dr. Mohamed Mahmoud Ould Hacen, Président de l’AMSP.
Lors de cette séance des recommandations ont formulées dont les plus importantes sont : la généralisation de cette enquête pour couvrir l’ensemble du territoire en particulier la zone du fleuve Sénégal au sud du pays et qui est une zone endémique connue ; la constitution d’un comité national d’éthique ; une plus grande coordination des activités de recherche au niveau du pays ; la documentation des expériences en assurant la publication des résultats des enquêtes.