Atelier national d'adaptation du guide pour établir la surveillance de la résistance aux antimicrobiens
Améliorer la surveillance de la résistance aux antimicrobiens
Les travaux de l’atelier national d’adaptation du guide pour établir la surveillance de la résistance aux antimicrobiens au laboratoire ont été clôturés ce jour mercredi 19 juin 2013 à 13 heures, dans les locaux de l’Institut de Recherches en Santé Publiques (INRSP).
Quatre moments forts ont émaillé la cérémonie de clôture de l’atelier qui s’est déroulé du 17 au 19 juin 2013.
D’abord un mot prononcé par la représentante des participants dans lequel elle a exprimé leur reconnaissance pour l’invitation à la participation à cet atelier qu’ils jugent d’une grande importance, mais aussi leurs remerciements pour l’implication de tous les acteurs de laboratoire notamment le secteur privé. Ceci se traduit a–t-elle dit, par une bonne collaboration entre secteur public et privé sans laquelle l’apport du réseau du laboratoire demeurerait insuffisant. Enfin les participants se sont engagés à suivre avec le plus grand dévouement les recommandations issues de cet atelier et d’oeuvrer sans relâche pour la mise en oeuvre du plan d’action.
Le deuxième moment fort de la cérémonie de clôture a concerné les résultats de l’atelier ; Le présentateur a d’abord rappelé les objectifs spécifiques de l’atelier à savoir l’adaptation du guide générique pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM) et l’élaboration du plan d’action opérationnel de mise en oeuvre des activités de surveillance de la RAM dans le pays.
Par rapport au guide le présentateur a dit que le document a été adopté et qu’il est en phase de mise en forme.
Quant au plan d’action, le document a été adopté avec attributions, responsabilités et coûts. Il reste cependant de mettre en place un système pour le suivi de la mise en oeuvre.
Des recommandations ont été formulées par le participants d’abord à l’attention des participants, puis à l’endroit de l’INRSP, au ministère de la santé et à l’OMS.
Le troisième moment de la cérémonie fut l’échange de discours entre les officiels. Monsieur le Représentant de l’OMS, Dr Jean Pierre Baptiste a remercié l’INRSP pour la qualité de l’organisation de l’atelier malgré les difficultés logistiques rencontrées avant son démarrage. Il a ensuite salué la diversité des participants et surtout ceux venant du secteur privé car a-t-il dit, ce secteur joue aujourd’hui un rôle fondamental dans les prestations des services de santé des mauritaniens.
Le secteur privé, a-t-il ajouté, mérite une meilleure attention d’une part, pour lui permettre de se positionner en tant qu’acteur clé dans l’environnement médical et sanitaire et d’autre part de décongestionner le secteur public afin d’améliorer la qualité des services. Enfin, Monsieur le Représentant a mis l’accent sur la disponibilité des ressources humaines qualifiées et a rappelé que la fonctionnalité des structures de santé demeure un défi majeur.
Le Directeur de la Lutte contre la Maladie, Dr Niang Saidou Doro, a remercié l’OMS pour l’appui conséquent qu’elle apporte au ministère de la santé et à la suite favorable qu’elle a toujours donnée aux différentes requêtes du département. Lors de son dernier passage à l’intérieur du pays dans le cadre de l’épidémie attribuable à la forte chaleur à la fin du mois de mai, Monsieur le DLM a dit que les laboratoires de l’intérieur, même ceux des centres hospitaliers régionaux autonomes, souffrent de manque d’équipement et de capacités de diagnostic.
Il a exprimé le souhait de développer le réseau de laboratoire sur l’ensemble du territoire national afin que tous les laboratoires de l’intérieur puissent avoir les capacités de diagnostic au moins pour les pathologies les plus fréquentes.
Ensuite, ce fut au Directeur de l’INRSP Dr Mohamed El Kory, de remercier l’OMS et surtout le professeur Denis Kandolo facilitateur de l’atelier, pour son appui constant et l’attention particulière qu’il accorde à la Mauritanie. Il a salué le partenariat fructueux avec la DLM avant d’exposer les capacités de l’INRSP qui, selon lui sont énormes pour répondre aux besoins de l’ensemble du pays en matière de laboratoire. Il a même ajouté que les équipements disponibles au niveau de l’INRSP surtout dans certains domaines (toxicologie, virologie…) peuvent lui permettre de se positionner en tant que structure sous régionale ou même régionale de référence. Il a demandé à l’OMS de l’appuyer d’une part, pour faire connaitre son énorme potentiel et aussi pour l’aider dans le plaidoyer auprès de nouveaux partenaires intéressés de travailler dans le domaine du laboratoire.
Enfin, le directeur de l’INRSP a procédé au nom du ministre de la santé, à la clôture officielle de l’atelier national d’adaptation du guide pour établir la surveillance de la résistance aux antimicrobiens au laboratoire qui s’est déroulé du 17 au 19 juin 2013.
Avant de faire une visite des locaux de l’institut guidée par le directeur, le groupe fut invitée à faire une photo de famille commémorant l’évènement, dans l’enceinte de l’INRSP.
Il faut rappeler que l’atelier s’est ouvert le 17 juin 2013. Il est animé par le Pr. Kandolo Denis venu de l’équipe inter pays de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest ISTWA, pour appuyer le pays dans l’adaptation du guide élaboré par le Bureau Régional de l’OMS pour l’Afrique en vue de faciliter l’instauration de la surveillance des maladies bactériennes prioritaires.
L’objectif général de l’atelier est de ‘contribuer à l’amélioration de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens au niveau pays’. Ses objectifs spécifiques sont : adapter le guide générique pour établir la surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM) au laboratoire et élaborer un plan d’action opérationnel de mise en oeuvre des activités de surveillance de la RAM au laboratoire dans le pays.
Cet atelier a regroupé 15 participants venants des structures publiques et privées a duré trois jours.
Les participants ont au cours de ces jours étudié chapitre par chapitre le guide générique et son adaptation qui a été présenté par le Pr. Kandolo de l’OMS. Ils ont suivi des présentations sur l’aperçu général du statut de la mise en oeuvre de la SIMR et du RSI et un autre aperçu général de la surveillance en laboratoire aux antimicrobiens au niveau du pays et du Réseau National des Laboratoires de Santé Publique. Ils ont aussi à établi la liste appropriée des réactifs et des consommables nécessaire pour l’isolement, l’identification et l’antibiogramme des germes sélectionnés et la liste appropriée des modes opératoires normalisés à élaborer par le laboratoire national de référence en bactériologie. Enfin un plan d’action opérationnel d’une durée de deux ans a été élaboré.