Bangui, 7 juin 2014: La salle de conférence du CIDS (Centre d’Information et de Documentation sur le SIDA) a abrité du 2 au 6 juin 2014 un atelier de renforcement des compétences des agents de santé et des travailleurs sociaux dans la prise en charge en santé mentale et soutien psychosocial. L’objectif général visé par cette formation – première d’une série - était de renforcer les capacités d’une quarantaine d’agents de santé et d’acteurs psychosociaux aux techniques d’écoute et d’aide psychosociale des personnes psychiquement  traumatisées par les conflits politico-militaires. Prenaient part à cette rencontre les cadres du Ministère de la Santé et les représentants des ONG nationales de santé. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Dr Christophe NDOUA, Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé.  

Au nom du Représentant de l’OMS en Centrafrique, le Dr Justin NDOYO, Chef de programme des Maladies non transmissibles incluant la santé mentale, a relevé que « Les évènements dramatiques qu’a connus la République Centrafricaine et qui malheureusement perdurent sont de  nature à favoriser le développement des maladies mentales. L’extension des problèmes de santé mentale et leur aggravation engendreront à n’en point douter de stress de tous ordres aux conséquences imprévisibles. Il est par conséquent nécessaire « de proposer un cadre pour étendre les interventions de préventions et de prise en charge des troubles mentaux, et neurologiques  liés à l’utilisation des substances psycho actives.

En prenant parole, le Représentant du ministre de la santé a exprimé sa joie de présider l’atelier qui s’inscrit dans le cadre de la réponse globale à la suite des conflits armés qui continuent de déchirer profondément le tissu social en République Centrafricaine. « Ceux qui souffrent de toxicomanies, des troubles mentaux ou neurologiques continuent à être victimes des discriminations et de marginalisation. Même guéris, ils ont des problèmes d’intégration. » Pour terminer, il avait exhorté les participants à suivre avec intérêt les activités pédagogiques.

Cette activité est arrivée à point nommé car l’évaluation initiale réalisée par l’OMS du 24 février au 17 mars 2014 relative de la situation de la santé mentale et du soutien psychosocial à montre des lacunes liées à la méconnaissance  quasi-totale en santé mentale et le soutien  psychosocial. La majorité des acteurs psychosociaux ainsi que les agents de santé communautaires et les autres centres de santé de Bangui reconnaissaient ne pas avoir des connaissances dans le  domaine.

Cet atelier a été animé par des experts nationaux et de l’OMS. Durant 5 jours, 40 participants étaient édifiéssur la définition des notions de base en santé mentale et maladie mentale et soutien psychosocial en situation d’urgence, les défis opérationnels, le stress, le psycho-traumatisme, la gestion de stress et du traumatisme psychique en situation d’urgence, les violences basées sur le genre, la santé mentale et la toxicomanie, les techniques d’identification et d’évaluation  du stress, la relation d’aide en santé mentale et soutien psychosocial,  rôle et responsabilité de chaque acteur, outil de travail en santé mentale et soutien psychosocial, ainsi que le débriefing didactique. 

La cérémonie officielle de clôture a été présidée par le Directeur du Cabinet du ministre de la Santé qui a une fois de plus au nom du Ministre de la santé  empêchée adressé ses  félicitations aux formateurs en général et particulièrement à l’OMS pour son appui technique et financier, ainsi qu’aux  participants.  Les futurs prestataires étaient désormais attendus sur le terrain pour mettre en pratique les enseignements appris.

A cette occasion, quelques recommandations ont été adressés à l’endroit du gouvernement, entre autre celle de mettre en pratique la politique de santé mentale déjà adoptée et validée au plan nationale et d’accorder désormais une attention soutenue  aux problèmes de santé mentale.

Cette formation est intervenue dans un contexte tendu d’un pays toujours en proie à des violences. Les participants se sont engages a être des personnes ressources pour mettre en œuvre les recommandations de la formation afin de soulager les souffrances des populations.

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