Atelier de formation sur la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère en milieu hospitalier.
UN APPUI VENU AU MOMENT OPPORTUN
Les locaux de l'Organisation Mondiale de la santé abritent depuis dimanche le 04 mars 2012, un atelier sur la prise en charge de la malnutrition aigüe sévère en milieu hospitalier organisé par le ministère de la santé avec l'appui technique et financier de l'OMS. Cette formation animée par deux expertes de l'OMS venues du Niger et du Burkina Faso Mme Harokoye Aissata LY et Mrs Mwakamba Lusibilo, se fera en deux étapes ; la première du 04 au 08 mars, concernera un pool de formateurs du niveau central et la deuxième du 09 au 14 mars 2012 à l'intention des points focaux régionaux.
Le premier groupe qui a démarré sa formation le 04 mars, est constitué d'enseignants à l'université, à l'école de nationale de santé publique, de médecins pédiatres, de médecins chefs de districts, de l'UNICEF et d'ONGs internationales. Ce groupe sera chargé de conduire cette formation dans les wilayas et les districts du pays.
L'atelier a été officiellement ouvert par le Directeur des services de base et de la nutrition au Ministère de la Santé, le Dr Abderrahmane ould Jiddou, qui a insisté sur l'intérêt de cette formation qui vient à point nommé car selon lui, la malnutrition est le lit de 52% de décès des pathologies de l'enfant et que la conjoncture nutritionnelle et alimentaire actuelle est favorable à l'apparition de ce fléau. Il a exhorté les participants, cliniciens soient-ils ou nutritionnistes de suivre avec intérêt ces enseignements car ils seront appelés à les dispenser chez les prestataires des autres formations sanitaires.
Cet atelier s'inscrit dans le cadre de l'appui qu'apporte l'OMS au gouvernement en matière de nutrition particulièrement dans la contexte actuel caractérisé d'une part par une faible pluviométrie enregistrée en 2011 et dont les effets commencent à se faire sentir à l'approche de la période de soudure d'autre part par l'afflux massif de réfugiés en provenance du Mali. Ces deux situations demandent de la part s autorités sanitaires, une vigilance plus accrue afin de prendre en charge correctement et suffisamment tôt, les cas de malnutrition aigüe sévère qui peuvent se présenter.
Il est à rappeler cependant que le taux de malnutrition aigüe sévère tourne autour de 1% selon l'enquête SMART conduite en période post récolte et qu'un CERF (requête urgente pour la mobilisation des ressources) a été élaboré, financé et sa mise en oeuvre en cours dans les quatre régions ayant un taux de malnutrition globale dépassant le seuil humanitaire acceptable (15%), il s'agit de Brakna, Gorgol, Guidimagha et Assaba.