Lancement de la Semaine Africaine de la Vaccination et des Journées Mondiales de la Santé et de lutte contre le Paludisme 2012
Influencer de façon positive les principaux facteurs déterminants de la santé
Libreville. Le lancement de la 2ème édition de la Semaine Africaine de la Vaccination couplée à la célébration des journées mondiales de la Santé et de lutte contre le Paludisme a connu une participation sans précédent au Gabon. L’affluence était telle que l’activité vaccinale et de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action s’est poursuivie jusqu’à tard dans l’après-midi.
Les autorités sanitaires, étant donné l’importance des thèmes de la Journée mondiale de la Santé (7 avril) « Le vieillissement et la santé », de la Journée mondiale de lutte contre le Paludisme (25 avril) « Maintenir les progrès : Investir dans la santé », et de la Semaine africaine de vaccination « Un enfant non vacciné est un enfant non vacciné de trop: Donnons le coup de grâce à la polio », ont jugé utile de les regrouper pour une sensibilisation adéquate des populations.
Banderoles, affiches et T-shirts pavoisaient l’esplanade de la Mairie d’Owendo, commune en périphérie de la capitale. Du 23 au 29 avril 2012, « Agissons ensemble pour une meilleure santé » est le slogan national fédérateur.
Présidée par le Pr Léon Nzouba, Ministre de la Santé, la journées de lancement des activités intégrées a eu lieu en présence du Sénateur René Radembino Coniquet, de Madame le Maire de la Commune d’Owendo Jeanne Mbagou, des Représentants de l’OMS, Dr Komla Siamevi et de l’UNICEF Mr Aboubacar Saibou, de la Représentante adjointe de l’UNFPA, Mme Mariama Darboe Diop, des cadres du Ministère de la Santé, des chefs de quartiers, des conseillers municipaux de la Commune, des représentants de la société civile, des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans accompagnés de leurs parents.
Première intervenante, Mme Mbagou a, au nom du Conseil municipal, exprimé sa satisfaction et son entière collaboration à cet évènement particulier visant la protection sanitaire des populations. Elle a reconnu que les actions préventives et de sensibilisation des personnes pauvres et défavorisées avaient un impact réel sur leurs comportements.
A sa suite, s’exprimant au nom des Agences du Système des Nations Unies, le Représentant de l’OMS, Dr Komla Siamevi a lancé à l’endroit des autorités que «la protection de la santé de la population, du nourrisson à la personne âgée dépend de la mise en place de conditions favorables au maintien et à l'amélioration de leur état de santé et de leur bien-être ». Si les défis posés par le vieillissement sont liés aux mutations sociales, économiques et politiques a-t-il dit, l’allongement de l’espérance de vie augmente le risque de maladies chroniques et des incapacités. Il a par ailleurs admis que la vaccination est l'une des interventions de santé les plus efficaces qui soit. Fort malheureusement, elle n’a pas toujours la réussite attendue. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire considérablement les taux de morbidité et de mortalité dans le monde de façon sûre et à moindre coût. En ce qui concerne la lutte contre le paludisme, le Dr Komla Siamevi a annoncé que « l’utilisation à grande échelle des moustiquaires, l’amélioration des outils de diagnostic et la disponibilité des médicaments antipaludiques ont significativement contribué à réduire l’incidence et la prévalence du paludisme ». Il a lancé un appel pour le maintien d’un niveau de financement requis pour la pérennisation des actions.
Dans son propos de circonstance, le Pr Léon Nzouba, Ministre de la Santé a déclaré que « malgré les efforts déployés par le Gouvernement et les partenaires, les avancées restent fragiles. » Cette situation, a-t-il ajouté appelle à une prise de conscience collective pour accéder plus facilement à tous les moyens de lutte, interventions efficaces et accessibles pour tous. Le Ministre de la Santé a exhorté ses concitoyens à « cesser de croire que c’est seulement l’affaire des autres » car l’heure a-t-il dit est plus que par le passé à la mobilisation des énergies et de toutes les stratégies préventives.
Les manifestations se sont poursuivies par le geste symbolique de vaccination, de distribution de moustiquaires et de visite de stands d’information des services nationaux impliqués dans la lutte contre le paludisme et l’assainissement ainsi que ceux des laboratoires pharmaceutiques.
Durant toute la semaine, les équipes positionnées dans les centres de santé, les domiciles des chefs de quartiers et autres points de vaccination procèderont à la vaccination des enfants de 0 à 5 ans de la polio et autres antigènes et à la distribution des moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes. La sensibilisation des populations se poursuit y compris par l’intermédiaire des messages radio télévisés.
Contact:
Gislène Moussouamy HPR
email: moussouamyg [at] ga.afro.who.int