KINSHASA, 23 août 2016 - La vaccination en cours dans 32 zones de Kinshasa et 15 zones frontalières avec l’Angola est l’une des principales stratégies pour contrer l’épidémie de fièvre jaune dans le pays. Pour s’assurer de la qualité dans la mise en œuvre des activités, des équipes de supervision suivent de près la vaccination. Ainsi, du matin au soir, c’est une course contre la montre pour suivre le déploiement des équipes, la tenue effective de la vaccination selon les normes, la disponibilité du vaccin et des intrants et enfin la gestion des déchets.

Ces superviseurs venant des aires de santé, des zones de santé et du niveau provincial sont accompagnés à tous les stades par les équipes d’appui de l’OMS et des autres partenaires. Selon le Dr Muriel NZAZI, épidémiologiste de l’OMS et Coordonnatrice du Bureau provincial de Kinshasa, “Cette composante de la campagne constitue ‘l’assurance qualité’ pour la réussite et l’atteinte des objectifs dans les conditions requises. Ce sont près de 2000 superviseurs qui sont déployés sur le terrain pour ce suivi de proximité’’. 

Ces équipes de supervision à tous les niveaux, suivent le travail des vaccinateurs pour s’assurer que toutes les personnes ciblées reçoivent leur dose de vaccin. “Nous intervenons dans tout le processus sur le terrain, c’est une grande responsabilité de suivre toutes les équipes. Il faut s’assurer que tout se passe bien, et en cas de besoin il faut aider à corriger les erreurs”, indique le Dr Richard MBUMBA, un des superviseurs de l’OMS à Kinshasa.
“Je dois aller plusieurs fois par jour pour superviser mes équipes et les ravitailler pour éviter certaines ruptures d’intrants ou de vaccins,” assure le superviseur de proximité d’une aire de santé de Limete. “Nos vaccinateurs sont surchargés par le travail avec l’engouement de la population, ce qui explique certaines erreurs que nous aidons à corriger pour améliorer la qualité de cette vaccination”, explique-t-il.

Du côté du fleuve Congo, la zone de santé de Kingabwa assure la vaccination de 11 ilots avec une équipe de vaccination mobile qui fait le tour selon un programme établi pour toucher toute la population de cette aire de santé spécifique. “Du fait de la spécificité de cette zone, nous avons pris les dispositions pour travailler avec les leaders locaux. La contrainte ici c’est qu’il faut venir très tôt le matin ou attendre l’après-midi pour avoir l’affluence et être sûr de vacciner tout le monde, la majorité de la population travaillant ailleurs,” indique Dr Angel NGOMBO, Médecin Chef de la zone.

Sur l’ilot nommé ‘Israël’, où près de 3000 personnes y vivent, le président des pécheurs, M. Yoko KETA, participe activement à l’organisation de la campagne et affiche toute sa satisfaction pour la vaccination dans sa zone. “Nous avons déjà eu un cas de fièvre jaune ici, et nous connaissons la gravité de cette maladie. Alors nous sommes tous ravi de voir l’équipe de vaccination venir jusqu’ici pour nous vacciner. Maintenant presque tout le monde est vacciné ici”, affirme M. Yoko KETA.

En plus des superviseurs, des moniteurs indépendants sont recrutés pour mener des enquêtes rapides dans les ménages. Le Dr MBUMBA un des superviseurs de l’OMS qui coordonnent les équipes de moniteurs sur le terrain. “Chaque moniteur enquête au moins 30 ménages par jour. Ces enquêtes rapides dans les ménages sont importantes car elles nous donnent une idée du nombre de personnes non encore vaccinées, et surtout les raisons de la non vaccination de ces personnes. Ce qui permet de prendre des actions correctrices rapidement,” a ajouté le Dr MBUMBA.

Enfin, toutes les équipes se retrouvent à la fin de la journée de travail pour partager les résultats de ce suivi de proximité, de faire le point des principaux problèmes persistant et de prendre des actions urgentes dans un seul but: améliorer la qualité de la vaccination tout en s’assurant que tous les bénéficiaires reçoivent leur dose de vaccin.

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PHOTO 1 : L’équipe conjointe de supervision OMS et Bureau de zone de santé de Kingabwa en partance pour la supervision vers les îlots sur le fleuve Congo. OMS/ MOKHTAR MOHAMED, Abdoulhakim 

PHOTO 2 : Sur l’îlot nommé ‘Israël,’ la mobilisation continue pour atteindre toute la population cible. OMS/ MOKHTAR MOHAMED, Abdoulhakim  

PHOTO 3 : Poursuite de la supervision conjointe OMS - Ministère  de la Santé Publique d’une équipe de vaccination sur les îlots, le long du fleuve Congo. OMS/MOKHTAR MOHAMED, Abdoulhakim