Le Gouvernement et ses partenaires conviennent sur la nouvelle structure de l’Instance de Coordination Nationale (CCM), son intégration dans le CNP-SS ainsi que sur l’accélération des reformes structurelles.
11 juillet 2015 | KINSHASA (RDC). Le Dr Félix KABANGE NUMBI, Ministre de la Santé Publique a présidé vendredi en présence du Dr Deo NSHIMIRIMANA, Représentant ad intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en RDC, la cérémonie de clôture des travaux de l’Assemblée générale du Comité National de Pilotage du Secteur Santé (CNP-SS) auxquels ont pris part, du 9 au 10 juillet 2015, plus de 200 participants en la salle Isidore Bakanja du Centre d’Accueil Caritas-Congo.
L’un des points clés issus de cette Assemblée générale en lien avec la nouvelle vision de la réforme capable de permettre à la RDC de disposer d’un mécanisme unique de coordination pour tous les programmes santé, quel que soit le bailleur, est l’adoption de la structure du nouveau CCM (Country Coordinating Mechanism), sa composition en termes de nombre et de la répartition des membres ainsi que les modalités de leur désignation. Un comité ad hoc de la réforme du CCM, travaillant avec le Secrétariat Permanent du CNP-SS a été chargé d’accélérer le processus de la mise en conformité de cette Instance de Coordination nationale d’ici fin juillet 2015 et de son intégration dans le CNP avant la fin du trimestre de l'année en cours.
Le transfert des fonctions du CCM au CNP-SS était fort attendu, étant donné que ce dernier est la structure de coordination et de dialogue national habilitée au sein du secteur de la santé. « Il est évident que la RDC gagnerait en crédibilité si nous arrivions à soumettre le format restructuré du CCM d’ici le 31 juillet pour ne pas avoir à solliciter un troisième report", a indiqué le Ministre de la Santé Publique. Il a également appelé à lever les grandes options pour permettre au CCM "de mieux remplir ses missions afin d’aider le Ministère de la Santé Publique à avoir une vue globale de la mise en œuvre des activités financées par le Fonds Mondial".
Le Gouvernement, à travers le Ministère de la Santé Publique, a dans le même temps réaffirmé son "engagement à organiser plus de concertation pour que les problèmes du secteur santé trouvent des solutions concertées et agréées par tous". Il est essentiel de rappeler que les travaux de ces derniers jours ont permis de mesurer l’importance d’une collaboration étroite avec les autres secteurs, notamment dans le cadre du leadership, de la gouvernance, de la lutte contre la maladie ou de la participation des communautés.
S’exprimant à son tour lors de la clôture des travaux susmentionnés, le Représentant de l’OMS ad intérim en RDC a mis l’accent sur un bon nombre de questions clés qui nécessitent que des actions pertinentes soient prises. Il s’agit entre autres de :
- problèmes liés aux ressources humaines;
- défaillances du secteur pharmaceutique et du système national d’approvisionnement ;
- sous financement de la santé, ainsi que la fragmentation des ressources financières ;
- mise en œuvre du nouveau cadre organique au niveau national et provincial.
"Nous devons aborder sans complaisance la qualité de la formation ainsi que les conditions de rétention et de la motivation du personnel au travail », a insisté le Dr NSHIMIRIMANA au sujet des ressources humaines. Il a plaidé pour l’actualisation de l’audit des institutions de formation et la prise des mesures conservatoires pour freiner l’ouverture non contrôlée des institutions de formation. Il a ajouté : "nous devons nous convaincre tous que sans des décisions courageuses dans la gestion des ressources humaines, nos efforts risqueraient d’être réduits à néant".
Pour permettre à chacun de mieux comprendre l’urgente nécessité de renforcer l’autorité de réglementation pharmaceutique dans le secteur des médicaments, il est crucial de clarifier le rôle de la Direction de la pharmacie par rapport au Programme national d’approvisionnement en médicaments (PNAM) pour l’élaboration et la mise en œuvre, à court terme, d’un plan national d’approvisionnement du pays en médicaments de qualité, et garantir leur accès aux populations et en particulier aux plus démunies. A ce titre, "le renforcement du Système National d’Approvisionnement en Médicaments (SNAME) est une urgence", a souligné le Dr NSHIMIRIMANA.
Concernant le financement de la santé, les stratégies vers la couverture sanitaire universelle (CSU) devraient être finalisées de manière à permettre leur mise en œuvre, tant par rapport aux aspects de populations couvertes et de services prestés, que de contribution des communautés au financement du secteur. La création d’un fonds de solidarité fera partie de cette stratégie, et permettra aux bénéficiaires dont les revenus sont inférieurs au seuil de pauvreté d’accéder de manière complémentaire à une bonne couverture sanitaire. L’accélération de la mise en place des contrats uniques par niveau pour réduire la fragmentation du financement du secteur santé apparaît aujourd’hui comme une des grandes priorités, souhaitées à la fois par les autorités nationales et les bailleurs des fonds.
L’action du Ministère de la Santé Publique, au travers des réformes structurelles, n’aura une grande portée qu’avec une stratégie de communication efficace, afin d’assurer une meilleure sensibilisation de la population et mieux gérer les attentes de toutes les parties prenantes. "Les résistances au changement naissent souvent du manque d’explications claires sur les perspectives et les bénéfices attendus", a conclu le Représentant de l’OMS.
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