Financement de la Santé en Côte d'Ivoire
L'Atelier sur le financement de la santé a ouvert ses travaux à Abidjan
Un atelier de haut niveau sur le financement de la santé pour tendre vers la couverture universelle en santé a ouvert ses travaux, lundi 8 octobre 2012, à Abidjan, en présence du Ministre d’Etat, Ministre ivoirien de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, représentant le Premier Ministre, et Madame le Ministre de la santé et de la lutte contre le sida. Ils avaient à leur côté, le Conseiller spécial du Président de la République chargé des questions de santé et le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire.
Il s’agira au cours de cet atelier de définir les mécanismes d’accroissement du financement de la santé, de déterminer les capacités de l’offre de soins en santé et le paquet de soins à offrir dans le cadre de la couverture universelle en santé et enfin, d’identifier les arrangements institutionnels et organisationnels du système de santé pour répondre à la couverture universelle en santé.
Dans son allocution d’ouverture, le représentant du Premier Ministre, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, M. Gilbert Kafana Koné, a rappelé la vision du gouvernement ivoirien en matière de couverture universelle en santé : « Il s’agit de faciliter l’accès aux soins de santé pour tous les ivoiriens et plus particulièrement des plus vulnérables », a-t-il dit.
Relevant les inégalités du système de santé ivoirien, il a mis l’accent sur l’inaccessibilité géographique et financière. Ce qui est à la base d’un faible taux d’utilisation des services de santé (18%). Il a enfin rassuré les participants sur l’engagement du gouvernement ivoirien en la matière, et placé beaucoup d’espoir dans le présent atelier qui, « devrait aider la Côte d’Ivoire à se replacer sur le chemin de l’équité en santé ».
Quant à Madame la Ministre de la santé et de la lutte contre le Sida, Prof. Thérèse N’Dri-Yoman, elle a relevé que « la mise en place de la couverture universelle en santé est une réponse du gouvernement ivoirien à l’accessibilité aux soins de santé pour toutes les populations. Elle constitue de ce fait, une réponse efficace à la réduction de la pauvreté, car elle permet à tous d’accéder à des soins de qualité et abordables ».
La mise en place de la couverture universelle en santé doit tenir compte de la taille de la population couverte, de l’accessibilité financière et géographique des services couverts, du degré de couverture des coûts d’un ensemble de prestations et de la qualité des services couverts ainsi que leur niveau d’adaptation aux besoins.
La couverture universelle implique donc la mise en place d’un système de financement de la santé optimal pour promouvoir et soutenir la santé et rendre meilleur l’accès aux services de santé en matière de promotion, de prévention, de traitement et de rééducation. C’est pour toutes ces raisons, que le Ministre ivoirien de la santé a demandé aux participants de faire des recommandations pertinentes au gouvernement pour lui permettre « de faire le meilleur choix du mécanisme de financement adapté à l’environnement en Côte d’Ivoire, et de faire les choix des prestations à offrir aux populations ».
Le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé, a pour sa part, félicité le gouvernement ivoirien pour « la décision courageuse qu’il a prise concernant la gratuité des soins de façon générale et ensuite pour la gratuité ciblée. Elle a contribué à soulager les populations, notamment les plus démunies ».
Le financement de la santé est un domaine essentiel de la réforme du système de santé dans son ensemble. C’est pour cela qu’il faut trouver des solutions audacieuses et innovantes.
Le Dr Allarangar Yokouidé a terminé en réitérant la disponibilité de l’OMS à contribuer aux côtés des autorités ivoiriennes et des autres partenaires « pour oeuvrer à l’atteinte de cet objectif essentiel qui est celui du droit à la santé ».
Le présent atelier, financé par l’OMS, regroupe 60 participants y compris les facilitateurs de haut niveau venus de l’UNICEF (Bureau régional et pays), du BIT (Bureau régional – Dakar), l’Union Européenne et l’OMS (HQ/Genève, Bureau régional, bureau pays).