KINSHASA, 19 avril 2018  

Visite conjointe des responsables de la gestion de l'information du Bureau régional (AFRO) et du Siège (Genève) à Kinshasa

Mise à jour | Communiqué de presse | Publié le 20 avril 2018

Le Directeur de la gestion de l'information sanitaire du Programme de la gestion des risques sanitaires (WHE) de l'OMS, le Dr Oliver Morgan, et le Conseiller régional en charge de la gestion de l'information et de l'évaluation des risques sanitaires (WHE/AFRO), le Dr Benido Impouma ont annoncé aujourd'hui à Kinshasa au cours de leur visite de deux jours la mobilisation d'une somme de 100.000 USD par l'OMS en vue de renforcer le domaine de la gestion de l'information sanitaire du Bureau Pays de la RDC.  Cet appui financier a été généreusement fourni à l'OMS par le Département du développement international britannique (DFID). 

"Le but principal de la mission à Kinshasa était d’échanger avec les personnels clés du Bureau et les parties prenantes dans le pays pour mieux comprendre la situation humanitaire de la RDC qui perdure depuis plus de vingt ans, les gaps dans le domaine de la gestion de l’information sanitaire et les solutions possibles en vue d’améliorer la qualité des données avant, pendant et après les flambées épidémiques et les crises humanitaires," a souligné le Dr Morgan.

"Les discussions vont être élargies aux autres partenaires clés et autorités du Ministère de la Santé, en vue d'explorer les  possibilités d'améliorer la collaboration dans les zones jugées ‘chaudes’ lors des épidémies pour une meilleure utilisation de ces données dans les situations d'urgence," a indiqué pour sa part le Dr Impouma, ajoutant que cela rendrait crédible  et efficace la gestion stratégique des données pour une prise de décision de santé publique appropriée." 
 

Dans cette perspective, il est essentiel de mettre en place une équipe dédiée au sein du Bureau Pays de l’OMS à la gestion des données et de l’information sur les épidémies et crises humanitaires en vue de renforcer l’appui au Ministère de la Santé dans la gestion des informations. "Ceci  permettra une intervention sanitaire efficace et proactive de l'OMS et des autres partenaires ," a insisté le Dr Impouma.  Les deux interlocuteurs ont rappelé qu'au moins une centaine d'événements de santé publique survenaient chaque jour à travers le monde  et que cela nécessitait leur meilleure analyse par l'OMS. 

La République Démocratique du Congo est, avec la République Centrafricaine, le Nigeria, l'Ethiopie et le Soudan du Sud l'un des pays le plus régulièrement touché par la crise humanitaire ou les flambées épidémiques. 

"L'une des priorités est d'accompagner la RDC à renforcer davantage son système de surveillance épidémiologique et d'investigation sur le terrain, même dans les zones d'accès difficile," a souligné de son côté le Dr Franck Fortuné Mboussou, le gestionnaire de l'incident en RDC. "La transmission des données, de la zone de santé vers le niveau central, en passant par la division provinciale de la santé (DPS) se fait encore manuellement," rappelle-t-il, avant de plaider pour un mécanisme de contrôle-qualité efficace qui fait encore défaut dans le pays. 

Pour permettre à l'OMS de répondre de manière optimale aux différents défis sanitaires et  urgences humanitaires d'ampleur de plus en plus grandissante qui touchent le pays, l'équipe WHE de la RDC aura bien besoin d'être renforcée, notamment en termes des ressources humaines et financières.

Avec cet appui du DFID en termes de réponse aux besoins d’aide humanitaire d’urgence, ‘‘l'analyse stratégique des données, consolidée par un système d’alerte précoce et la diffusion de l'information sanitaire, à travers un bulletin épidémiologique régulier sont 
donc  parmi les maillons à renforcer en RDC, a conclu le Dr Dah Cheikh . 
 

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