Le métier d’infirmière en temps de pandémie de COVID-19 :

Le métier d’infirmière en temps de pandémie de COVID-19 :

Elles font parties de ces héroïnes de l’ombre qui se sont engagées en première ligne dès le début de la pandémie de la COVID-19 au Bénin. Elles, ce sont les infirmières d’Etat qui œuvrent au quotidien pour la prise en charge des cas de COVID-19.

Au Bénin, les femmes représentent près de 30% du personnel de santé qui au quotidien, contribuent à la stratégie de riposte du gouvernement contre la pandémie de COVID-19 au Bénin tout en assumant un plus grand fardeau lié aux responsabilités familiales.

Larissa Gbedji SOKPA, infirmière diplômée d’Etat comme d'autres agents de santé explique comment la pandémie a changé sa vie, sa motivation, les défis auxquels elle est confrontée et les succès qu'elle a accompli.

Avec à son actif plus de six années d’expérience dans le secteur de la santé publique, Larissa Gbedji SOKPA, infirmière diplômée d’Etat a débuté sa carrière dans une clinique privée de la capitale Cotonou ensuite au Centre national médico-sportif (CNMS) puis en tant que chef poste du Centre maternité de Goho dans la Commune de Tchaourou avant de trouver sa voie. Celle d’être agent de santé en première ligne de la gestion des urgences sanitaires.

« Sauver des vies est l’une des valeurs qui m’ont été inculqué depuis ma tendre enfance » affirme Larissa. De donneuse de sang bénévole au Collège, elle s’est engagée dans la Santé Publique suite aux encouragements de sa famille et ses amis.

En 2018, Larissa Gbedji Sokpa fait ses premières armes dans la gestion des urgences sanitaires dans le cadre de l’épidémie de Fièvre Hémorragique à Virus Lassa (FHVL) au Bénin. Des efforts qui seront couronnés par son déploiement à titre de Consultante en épidémiologie à Goma en République Démocratique du Congo (RDC) où elle était au front de la gestion de l’épidémie d’Ebola.

Aujourd’hui Larissa met cette expérience au profit de la lutte contre la pandémie de la COVID-19 dans son pays. « Le métier d’infirmier est plus que jamais à risque car nous sommes en contact permanent avec les patients. A la différence des autres urgences sanitaires au Bénin, la COVID-19 s’est étalée dans la durée et par conséquent assez éprouvant pour nos systèmes de santé. Ainsi au départ, nous étions confrontés à la peur de l'inconnu et le manque d'Equipements de Protection Individuelle (EPI) adéquats mais cela a été rapidement résolu par le gouvernement » explique-t-elle.

Selon elle, le serment d’Hippocrate prend une autre dimension pour les femmes qui ont choisi d’être en première ligne des ripostes épidémiologiques. « Nous avons dû travailler pendant de longues heures, au-delà des heures de travail habituelles dans les centres de traitement et de prise en charge de cas positifs de COVID-19 afin de sauver les patients surtout ceux développant une forme grave de la maladie » explique-t-elle avant que dans ces cas, il est difficile pour les femmes de juguler vie familiale et vie professionnelle. « Il a été particulièrement difficile pour moi de consacrer du temps à ma famille et mes enfants. »

Face à cette situation, des réajustements concernant les heures de garde, ont été faites afin de faire face à l’épuisement physique et la détresse psychologique auxquels étaient confrontés les agents de santé. « Ces mesures nous ont permis de souffler et de nous ressourcer en famille. »

Cependant la plus belle récompense de ces agents de santé de première ligne reste la guérison de leurs patients. Nos défis du quotidien sont vite oubliés lorsque nous voyons nos patients être guéris de la COVID-19 et regagner leur famille et communauté » affirme l’infirmière d’Etat.

« Cela n'a pas été un parcours facile, mais en s'appuyant sur les directives élaborées par le Ministère de la Santé avec le soutien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les équipes sont toujours motivées pour continuer à lutter contre la pandémie », affirme Larissa Gbedji Sokpa.

Par ailleurs, l’infirmière d’Etat invite ses consoeurs à sortir de leur zone de confort afin de s’engager davantage dans la riposte face à la COVID-19.

« J’invite également l’ensemble des infirmières et infirmiers engagés dans la riposte contre la COVID-19 à faire preuve de courage pour que notre pays le Bénin puisse gagner la course contre la pandémie ».

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HAROUNA DJINGAREY Mamoudou

Représentant Résident p.i. Bureau Pays OMS Bénin

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Francois Agossou

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Chargée de Communication

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