Pour une mise en oeuvre réelle et suivi du PNDS

Le Secrétaire Général du Ministère de la Santé, Dr. El Moctar Hende, a présidé ce Jeudi 06 mars 2014 à l’hôtel Atlantic Ezza, la cérémonie d’ouverture du séminaire de partage du plan d’action du Ministère de la Santé pour l’année 2014. C’était en présence du Représentant de l’OMS, du Coordonnateur de l’ONUSIDA et d’un parterre de hauts cadres du Ministère de la Santé.

Dans un discours qu’il prononcé à cette occasion le Dr. Baptiste Jean Pierre, Représentant de l’OMS en Mauritanie, après avoir remercié le Ministère de la Santé pour l’association des partenaires à cet important évènement de sa vie, s’est réjoui « de la démarche de planification adoptée par le Ministère de la santé qui tient de plus en plus compte des préoccupations de tous les niveaux du système de santé ».

Le Dr Baptiste a marqué sa satisfaction pour l’augmentation de 37% de la part du Ministère de la Santé dans le budget de l’Etat entre 2012 et 2013. Il a précisé que le pourcentage, (4,6 %), indiqué dans les documents comme étant la part de la santé dans le budget de l’Etat ne reflétait, certainement, pas la réalité car ne prenant pas en compte les investissements dans les infrastructures qui ont été importants ces dernières années.

Le Représentant de l’OMS en parlant des prestations des structures sanitaires a dit que l’enquête SARA a montré des insuffisances importantes dans les services offerts par les structures de santé. Elles sont dues, certes, aux insuffisances dans le domaine des moyens de diagnistic et de prise en charge disponibles mais elles sont dues, aussi, parfois, à l’inadéquation des formations initiales et continues et au manque des ressources humaines en quantité suffiante de même qu’à leur inégale répartition sur le territoire national.

Le Dr. Baptiste a souligné que « le taux de mortalité infantile et maternelle élevé, malgré la création de la cellule d’accélération de l’atteinte des OMD, reste une préoccupation et doit faire l’objet d’une attention particulière tout comme le fait que près de 80% des structures n’offrent pas le diagnostic et/ou la prise en charge des maladies non transmissibles. Cela est dû, parmi d’autres, au fait que la plupart des réformes préconisées par le PNDS et qui pour certaines ont été programmées au cours des deux dernières années, n’ont pas pu jusqu’à présent donner les résultats voulus ». Il a remarqué que « la volonté politique des plus hautes autorités du pays de développer la santé en Mauritanie ne peut se faire sans une action intégrée, multiforme, multidimensionnelle et multisectorielle en somme sans une mise en oeuvre réelle et suivie du PNDS ».

Le Représentant de l’OMS a conclu en déclarant qu’aujourd’hui la Mauritanie dispose de la plupart des outils stratégiques pour avancer vers ses objectifs d’une couverture sanitaire générale équitable où chaque acteur joue son rôle. L’OMS et l’ensemble des partenaires techniques et financiers du Ministère de la santé comptent jouer pleinement leur rôle aux côtés du gouvernement et de la population mauritaniens. Il a rassuré le Ministère de la santé de l’appui et du soutien des partenaires.

Dans son discours de lancement le Dr. El Moctar Hende, Secrétaire Général du Ministère de la Santé a remercié les participants pour avoir répondu favorablement à l’invitation de son département. « L’actuel séminaire marque la volonté des plus hautes autorités de ce pays de répondre aux défis qui entravent le développement sanitaire et qui l’empêche de répondre aux aspirations de nos populations ».

Le Dr. Hende, a poursuivi en précisant que l’élaboration du document a été entreprise avec soin et a vu la participation de tous les niveaux du système de la santé. Il a indiqué que la méthode suivie a permis une analyse sans complaisance de la situation du secteur aussi bien au niveau des financements qu’au niveau des ressources humaines, des infrastructures, de la santé hospitalière, des médicaments, les principaux problèmes liés aux prestations offertes par les structures sanitaires et les principaux indicateurs sanitaires.

Le Secrétaire Général du ministère de la Santé a rappelé la priorité accordée par les plus hautes autorités de son pays à la santé avant de demander aux participants d’apporter leurs contributions en toute franchise, particulièrement en discutant en profondeur l’adéquation entre les prestations offertes et les aspirations des populations.

Il a exprimé toute sa confiance dans l’assistance qui regroupe autant de compétences et de bonnes volontés. Il a enfin remercié les partenaires au développement particulièrement l’OMS pour leur appui constant à son département.

Les participants ont suivi des exposés sur les objectifs et les résultats attendus du séminaire et des présentations sur les différents aspects liés au bilan de l’année 2013 et du plan d’action 2014. Ils se sont ensuite scindés en groupes de travail.

Les résultats des travaux de groupes ont permis d’enrichir le document et de lui donner une forme définitive. Le document ainsi finalisé sera soumis à l’adoption du comité de pilotage afin de lancer officiellement sa mise en oeuvre.