Abidjan, 13 mai 2014 (OMS – Côte d’Ivoire) – Le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé a officiellement remis au Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E M. Alassane OUATTARA, les lettres de certification confirmant l’éradication de la dracunculose, communément appelée ver de guinée, en Côte d’Ivoire. L’audience s’est déroulée au Palais de la Présidence, le lundi 12 mai 2014, en présence du Premier Ministre Daniel Kablan Duncan, de la Ministre de la santé et de la lutte contre le sida, Dr Raymonde Goudou-Coffie et de l’ancienne Ministre de la santé, Prof. Thérèse N’Dri-Yoman.

En remettant les lettres de certification signées par le Directeur Général de l’OMS, Dr Margaret Chan, et le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Luis Gomes Sambo, le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire a réitéré les félicitations de l’Organisation et de l’ensemble des partenaires dans la lutte contre la dracunculose. Il a relevé avec beaucoup d’admiration les efforts et les sacrifices consentis par le Gouvernement ivoirien, les agents de santé sur le terrain et tous les ministres qui ont eu à charge le département de la santé. Il a souligné l’importance de la surveillance continue dans cette phase post-certification afin de permettre au pays de ne pas enregistrer de cas importés. Il a terminé en réitérant la disponibilité de l’OMS à œuvrer aux côtés du gouvernement et plus particulièrement, du Ministère de la santé et de la lutte contre le sida afin de garantir une bonne santé aux populations vivant en Côte d’Ivoire.

Le Président de la République, S.E M. Alassane OUATTARA, s’est dit heureux de cette bonne nouvelle. Il a adressé ses plus vifs remerciements au Directeur Général et au Directeur régional de l’OMS, pour les appuis constants de l’Organisation à la Côte d’Ivoire. Il s’est engagé à faire en sorte que toutes les populations aient facilement accès à de l’eau potable. Il a également pris l’engagement de se rapprocher de son homologue malien pour que les deux pays puissent mener des actions conjointes afin d’éviter la transmission de la maladie à leurs frontières. Le Mali fait partie des quatre pays encore endémiques de ver de Guinée, en compagnie de l’Ethiopie, du Tchad et du Soudan du sud.

Rappelons que pour être déclaré exempt de dracunculose, un pays doit avoir arrêté la transmission de la maladie et avoir maintenu une surveillance active pendant au moins trois ans consécutifs sans notifier de cas autochtone. Une fois cette période écoulée, une équipe internationale de certification se rend dans le pays pour déterminer si le système de surveillance et de la réponse est adéquat pour empêcher la réintroduction

de la maladie. Certains indicateurs, comme l’accès à des points d’eau améliorés dans les zones infectées, le niveau de connaissance des populations sur la maladie et le système de récompense sont examinés et des évaluations sont menées dans les villages pour confirmer l’absence de transmission. Le risque de réintroduction de la maladie est également évalué. Enfin, un rapport est soumis à la Commission internationale pour la Certification de l’Éradication de la Dracunculose (CICED) qui soumet, après examen, ses conclusions à l’OMS pour approbation.

L’Equipe Internationale de Certification du ver de Guinée conduite par le Docteur Joël Breman, membre de la commission internationale pour la Certification de l’Eradication de la dracunculose, avait séjournée en Côte d’Ivoire du 2 au 19 juillet 2013. Cette équipe avait déclaré que la Côte d’Ivoire avait arrêté la transmission de la dracunculose selon les normes de l’OMS.  

OMS/Presse

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